Une fois de plus, la forte augmentation du prix du pétrole (énergie naturelle fossile qui s’épuise inéluctablement) que nous subissons actuellement ne fait que conforter et s’ajouter aux autres arguments d’ordre environnemental en faveur des énergies renouvelables. L’urgence et la nécessité de leur apporter activement notre soutien se font de plus en plus sentir.

Espérons que la sagesse et le sens des responsabilités primeront sur toute autre considération.

Bernard Mollet

"Le Sourire du Cotentin"

      Dernière minute : La Communauté de Communes de la Côte des Isles, dans le cadre de l'aide aux Associations, nous accordait la photocopie de quelques exemplaires de notre journal (version papier).
Mais en juin, nous avons reçu un courrier nous reclamant le réglement rétroactif des photocopies du Journal N° 4 !
Cette fois çi, après que la commune de Portbail nous ait refusé toute subvention, la Communauté de Communes nous refuse les photocopies du N°5.
Vos dons à l'Association, même modestes, restent donc les bienvenus pour contribuer à diffuser le journal.

Mercredi 15 juin 2005, le Président de la Communauté de Communes de la Côte des Isles, les 7 vice-présidents et le Conseiller Général du Canton de Barneville-Carteret recevaient les représentants de 9 Associations de défense de l’Environnement et du Patrimoine.

A leur demande de rendez-vous avec le représentant de la commission Environnement, par courrier des associations signataires du 12 Mai 2005, M. DELAMONTAGNE, les 9 Associations suivantes «  Les amis du Village du Tôt », « Mieux vivre à Portbail et aux alentours », « l’Association pour la défense des Fermes de Carteret et leur environnement », « l’ADCNR » (Association de Défense Contre la Nouvelle Route), « Label Vie à Besneville », « Le train Touristique », « Le Sourire du Cotentin », « Portbail Nature », « Les Plaisanciers de Barneville Carteret », se sont vu proposer, par courrier du 31 Mai 2005, une rencontre avec MM. GOSSELIN, Président, Gérard DELAMONTAGNE, Gérard DE LA FOURNIERE, Henri LEVEEL, Edouard MABIRE , Mme Anne LE JARD, MM. Daniel MELLET, Jean LAMY, les 7 Vice-Présidents, ainsi que M. Dieudonné RENAUX, Conseil Général, et Laurence MABIRE, Secrétaire.

Les buts de cette rencontre.
Lors d’une réunion préparatoire, M. Léon HAMEL, secrétaire de « l’Association des Amis du Village du Tôt », désigné comme porte parole, a présenté les buts de cette rencontre :
« Nous souhaitons vous présenter, lors d’une première prise de contact, nos Associations et connaître les objectifs de la Communauté de Communes concernant la protection de l’Environnement et du développement durable » .

Chaque Président d’Association ou son représentant a pu présenter les objectifs de son Association, ses préoccupations et ses commentaires sur différents sujets comme les PLU de Barneville-Carteret et de Portbail, la Zone d’Activité Maritime de Barneville-Carteret, les projets portuaires et leur Etude Faune/Flore, les stations d’épuration, la propreté des plages, du canton, le devenir de l’ancienne décharge de Portbail, les algues vertes, l’avenir du train Touristique, les nuisances sonores et dégradations autour de la discothèque de Saint Jean de la Rivière, les difficultés de communications entre administrations, représentants élus et les simples citoyens…

Demande de création d’une Commission Environnement.

Avant de se quitter, M. Léon HAMEL reprend la parole : « Les 9 Associations présentes ou représentées demandent la création d’une Commission Environnement à laquelle elles seraient associées, et ceci dans l’esprit du paragraphe concernant la participation aux commissions par des personnes qualifiées, cf : compte-rendu de la réunion de la CCCI du 25 janvier 2005 ».

Si quelques réponses ou éclaircissements ont pu être donnés ce soir-là, les problèmes évoqués seront, selon Monsieur GOSSELIN, abordés en réunion de bureau de la CCCI, ou en réunion élargie avec les maires des différentes communes, et, soit une nouvelle réunion sera proposée, soit une réponse sera faite par courrier. 

Le Pont Barbey, détruit en aôut 2004, suite à une décision municipale du 14 janvier 2004 de réfection du pont, fait toujours parler de lui. Des précisions sont apportées par Alphonse Poulain, qui a rencontré le propriétaire et le locataire des champs voisins du pont :

«  Au sujet du Pont Barbey, j’ai été choqué de la façon dont on faisait endosser la responsabilité de la destruction du pont par l’agriculteur qui accédait à ses champs depuis plusieurs années en empruntant le seul passage possible, le pont, et qui n’a fait aucune réclamation à ce sujet à la municipalité.
Le différent est venu après la construction d’un parapet qui faisait obstacle au passage des engins agricoles; le propriétaire des champs a demandé la démolition de ce muret (ndlr : et non un élargissement du pont), solution simple et peu onéreuse qui évitait la destruction du pont et satisfaisaient propriétaire et fermier ».

Alphonse Poulain

Le sigle signifie : Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique.

Une ZNIEFF est un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional.

Lancé en 1982 à l'initiative du ministère de l'Environnement, l'inventaire des ZNIEFF est un outil de connaissance du patrimoine naturel de France. A ce titre, il constitue une des bases scientifiques majeures de la politique de protection de la nature de l'État, et particulièrement du ministère de l'Environnement.
Le suivi scientifique et technique de cet inventaire a été confié au secrétariat de la faune et de la flore (SFF) du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN).
L’inventaire des ZNIEFF n’a pas de valeur juridique directe mais permet une meilleure prise en compte de la richesse patrimoniale dans l’élaboration des projets susceptibles d’avoir un impact sur le milieu naturel, en particulier pour les milieux les plus sensibles : zones humides, landes etc ... On distingue deux types de ZNIEFF :
- les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional.
- les ZNIEFF de type II qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

Ainsi une ZNIEFF de type II peut contenir une ZNIEFF de type I.

Des grands massifs dunaires aux complexes fluviaux marins des baies, estuaires et havres, des falaises aux landes, des zones humides arrière-littorales et continentales aux coteaux calcaires, des forêts aux rivières, ce sont quelque 520 zones qui sont ainsi identifiées (87 de type 2, 433 de type 1) en Basse-Normandie. Elles couvrent environ 320.000 ha, soit 18% du territoire régional, hors domaine maritime, dont l’intérêt patrimonial peut être considéré comme de haut niveau.

Source DIREN Basse-Normandie

Le havre de Portbail a été recensé au sein des inventaires ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique).
On trouve deux types de ZNIEFF sur le secteur de Portbail :
- la ZNIEFF de type I « Havre de Portbail » et
- la ZNIEFF de type II « Havre et Dunes de Portbail »
Ces espaces doivent donc faire l’objet d’une attention toute particulière lors de l’élaboration de tout projet d’aménagement et de gestion.
La ZNIEFF de type II représentée sur la carte ci-contre, correspond à un grand ensemble naturel riche et peu modifié, et qui offre des potentialités biologiques importantes. Cette espace doit faire l’objet d’une prise en compte systématique dans les programmes de développement, afin d’en respecter la dynamique d’ensemble.

Deux extraits de fiches de ZNIEFF de Portbail :

1. Havre et dunes,
ZNIEFF de type II

Le territoire du havre et des dunes de Portbail a été identifié, comme un secteur particulièrement intéressant sur le plan écologique, où ont été identifiés des éléments rares, remarquables, protégés ou menacés du patrimoine naturel.
Sa superficie est de 613,02 ha avec une altitude de 0 à 29 m.

Voici quelques extraits de la fiche, dernière mise à jour 1998 :

Le havre de Portbail apparaît comme l'un des plus beaux havres de la côte ouest du Cotentin. La variété et la préservation des milieux qui le composent sont à l'origine d'une richesse en espèces animales et végétales remarquables.
650 espèces ont été inventoriées.

FLORE :
D'un grand intérêt floristique, le site dans son ensemble renferme de nombreuses espèces rares dont certaines sont protégées au niveau national, comme l’élyme des sables, ou régional, comme la Frankénie lisse, du Scirpepiquant, la Pyrole des dunes, la Germandrée des marais.

FAUNE :
En ce qui concerne les insectes, on peut trouver entre-autres, l'hyménoptère Pontania collactaneanoté dans les dépressions humides des dunes de Lindbergh qui constituent la seule station française connue pour cette Tenthrède nordique très rare, ou un lépidoptère rare dans le département de la Manche : le Mesoacidalia aglaja.
Le havre constitue une zone de gagnage, de repos et de nidification pour un grand nombre d'espèces d’oiseaux. Il constitue un des rares sites Français d'hivernage pour la Bernache cravant à ventre pâle et une zone de stationnement internuptial pour le Harle huppé, l'Aigrette garzette le Balbuzard pêcheur, l'Avocette, le Faucon émerillon, la Linotte à bec jaune, la Mouette mélanocéphale ...
La nidification d'un grand nombre d'espèces a été notée sur cette zone. Parmi celles-ci, notons l'Hirondelle de rivage , le Gravelot à collier interrompu, le Traquet motteux, le Bruant des roseaux, le Tadorne de Belon, le Vanneau huppé...

2. L'ESTUAIRE
ZNIEFF de type I

La partie maritime de cet estuaire, bien que coupée en deux par la route-digue, conserve un intérêt biologique remarquable, révélé par un grand nombre d'espèces animales et végétales rares. Sa superficie est de 290,01 ha et 163 espèces ont été inventoriées.
Extrait de la fiche mise à jour en 2003 :

FLORE :
Ce havre présente des phytocoenoses rares à très rares, notamment celles des bordures estuariennes. Certaines plantes bénéficient d'une protection régionale comme la Frankénie lisse, l'héménélobe couché ou le scirpe piquant.
On note la présence de nombreuses espèces de salicornes.

FAUNE :
Sur le plan ornithologique, ce havre joue un rôle extrêmement important pour nombre d'espèces : c'est à la fois un lieu de repos et une zone d'alimentation. En période internuptiale, on note l'hivernage régulier de la Bernache cravant à ventre pâle, pour laquelle ce havre est l'un des rares sites d'hivernage français, du Grèbe castagneux, pour lequel cette zone est l'une des principales zones d'hivernage en Normandie. D'autres espèces intéressantes fréquentent ce havre durant la même période : le Harle huppé, l'Aigrette garzette, le Faucon émerillon, le Busard Saint-Martin, le Chevalier arlequin , l'Avocette, le petit Pingouin , la Linotte à bec jaune, la Mouette mélanocéphale.
Pour lire d’autres fiches sur des communes bas-normandes qui vous interressent, voici l’adresse du site de la DIREN :
http://www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr

Le projet de port de Portbail, se situe justement sur la ZNIEFF décrite dans l’article ci-dessus.

Dans le cadre de ce projet, une étude FAUNE/ FLORE a été réalisée par Nathalie SIMON, chargée d’études environnement au CPIE de Lessay. Cette étude confirme la présence d’espèces rares et conclut par :
« L’analyse environnementale du site de Sainte Marie, pressenti pour l’extension du port de Portbail, a montré la présence sur le site de trois espèces végétales protégées, l’une au niveau national (Elymus arenarius) et deux au niveau régional (Hymenolobus procumbens) et (Frankenia laevis).
Par ailleurs, le havre de Portbail accueille, en période hivernale de nombreuses espèces d’oiseaux protégés, telles que la Bernache cravant, sous espèce à ventre pâle ou le Pluvier argenté. En période estivale, le havre accueille également la reproduction de l’Hirondelle de rivage, du Grand Gravelot et du Gravelot à collier interrompu.
D’après l'article L 411-1 du code de l'environnement, sont interdits en tout temps et sur tout le territoire métropolitain [concernant la flore] : la destruction, la coupe, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat de tout ou partie des spécimens sauvages des espèces protégées (Arrêté du 31 août 1995 portant modification de l’arrêté du 20 janvier 1982 relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire), [concernant les oiseaux] : la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la naturalisation, le transport, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat des spécimens sauvages des espèces d’oiseaux protégés, qu’ils soient vivants ou morts (Arrêté du 5 mars 1999 portant modification de l’arrêté du 17 avril 1981 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire).
Les espèces protégées présentes sur le secteur de Sainte Marie ne sont pas localisées sur quelques zones mais au contraire bien réparties sur l’ensemble du secteur, il est par conséquent impossible d’envisager une transplantation des stations. Par ailleurs, les habitats observés sur le site sont tout à fait favorables au développement, en abondance, de l’Elyme des sables, de la Frankénie lisse et du petit Statice à feuilles de lychnis, relevons encore une fois l’intérêt du site vis à vis de la sous-espèce endémique des îles anglo-normandes (Limonium normannicum), pour laquelle le havre de Portbail reste la plus importante station connue à ce jour.
D’un point de vue strictement législatif, le projet d’extension du port sur le site de Sainte Marie va se heurter à de nombreuses contraintes. Par ailleurs, la perte importante de biodiversité engendrée par l’aménagement d’un port sur ce site n’est pas entièrement prise en compte par la législation. Il sera très difficile de mettre en place des mesures compensatoires à la hauteur de la perte du patrimoine occasionnée. »
Le Conseiller Général, interrogé sur le sujet répond : « Une autre étude est en cours, pour vérifier que les espèces rares répertoriées sur le site de Sainte-Marie, sont bien présentes sur tout le havre, ainsi l’impact du port serait négligeable. »

Alors le port peut-il être construit à cet endroit ? Ne serait-ce pas plus raisonnable en terme de développement durable et gestion financière, de réfléchir à un aménagement sur l’emplacement actuel du port, et préserver ainsi le charme actuel de Portbail ?

L’Association « PORT-BAIL NATURE » s’est créée le 29 août 2003, afin de défendre et protéger le site exceptionnel
dit « Sainte Marie de la Mer » .
Pour contacter la Présidente ou adhérer ( 5 Euros) : Madame Annie DELISLE
9 route de la Plage
50580 PORTBAIL
Tel : 06 87 25 52 18
E-Mail : portbail.nature@free.fr
Site Internet :
http://portbail.nature.free.fr

Hé bien ma petite croix, nous n’avons plus droit de cité, nous voilà rayés de la carte, notre secteur n’était pas bien grand, il n’y a qu’une maison, et ce n’est pas celle d’un député, notre nom aussi était bien ordinaire, la Croix Buret, nous sommes rebaptisés « la Pinabellerie », c’est mieux, on ouvre la bouche plus grande et cela fait plus « ville », mais toi ma croix que l’on dit avoir été posée ici du temps de Saint Louis, par les rescapés de l’épidémie de peste pour remercier d’avoir été épargnés, dans les années 1950 un homme qui bêchait le jardin et auquel tu ne plaisais pas, t’avait arrachée, mais on l’a

imposé de te réinstaller à ta place, c’est signe que tu dois être inscrite avec les monuments classés n’est-ce pas !, mais tu n’as pas changé, tu es restée pareille, pas très haute, un peu épaisse, forte comme les vieilles Normandes qui peinaient du matin au soir dans les étables et dans les champs, tu ne possèdes pas d’inscription ni de sculpture, solide comme le granit dans lequel tu es taillée, identique à ta sœur qui est placée sur le monticule à l’entrée de la grotte de Surtainville, et dans ma jeunesse, au mois de Juin, à la fête Dieu, tu étais bien fleurie derrière un reposoir et le Curé en procession avec la bannière venait te bénir, les autres Croix que l’on voit un peu partout, sont plus hautes, plus fines et bien sculptées, c’est certainement pour cela qu’on ne veut plus de toi, pourtant en sortant des Moitiers, de l’endroit ou tu es placée, on a la vue portée sur toi dans le carrefour de la grande route et de celle de Romond, tu sembles dire aux gens qui quittent notre bourgade, bon voyage, je vous remercie d’être passé nous voir.
Mais vois-tu ma vieille croix, tant que je vivrai je te le promets, tu resteras ici, bien en vue dans la pointe de mon petit jardinet.

Joël Leblacher

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Sommaire du n°1 :
- Le projet éolien offshore au large de la Côte des Iles
- Coup de cœur : sauvetage de bébés homards
- Pourquoi ce nom : "Le Sourire du Cotentin"
Sommaire du n°2 :
- Le scandale du pont .
- Qui va prendre le train ?
- A défaut d'éoliennes, nous aurons toujours des girouettes.
- Le nettoyage des plages.
Sommaire du n°3 :
- Pour les patoisants : « Men petit pount »
- La Charte de l'Environnement de la Manche : Nouvelle version 2003
- Station d’épuration de Portbail
- Naissance de la Communauté de Communes de la Côte des Isles
- Les projets de parcs Off-shore
- Colloque National Eolien à Caen
Sommaire du n°4 :
- La Haye du Puits et son shéma de développement éolien.
- “Ma vuule croué”.
- Réactions au projet de résidence touristique de la rue Aubert.
- Le nettoyage des plages 2005.

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30, Saint-Siméon
50580 PORTBAIL