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Edition spéciale : l'ENERGIE EOLIENNE EN DANGER !
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Malgré une volonté Présidentielle forte en faveur de l'Environnement
( soutien au protocole de Kyoto, Charte de l'Environnement adossée
à la Constitution Française ,...) le développement de l'énergie
éolienne en France est en danger :
Mardi prochain, 29 mars, deux amendements risquent d'être votés par
l'Assemblée Nationale qui anéantiraient la filière éolienne.
La population française est largement favorable au développement de
cette énergie. Pourtant 3 députés UMP ont déposé un amendement qui
imposerait à EDF le rachat de l'électricité qu'aux parcs éoliens
ayant une production supérieure à 20 mégawatts.
Cet amendement interdirait donc tout projet plus modeste !
Dans notre lettre de janvier, nous rappelions les propos du Chef de l'Etat :
Jacques CHIRAC, à Avranches le 18 mars 2002
"Cessons de regarder les énergies renouvelables avec
condescendance, comme je le constate encore trop souvent.
Le solaire thermique, l'éolien, la géothermie ou la biomasse
doivent occuper plus de place dans notre consommation d'énergie.
Toute part de marchés supplémentaires pour ces énergies, ce sera
moins de pétrole, de charbon et de nucléaire."
Depuis, le prix du baril n'a cessé de grimper, le gasoil à la
pompe a atteint le prix de l'essence. Et nous différons le remplissage
de nos cuves à fioul. Combien de temps faudra-t-il encore pour comprendre
que la plus grande des sagesses est le développement des énergies
renouvelables ?
C'est ça l'avenir, et nous ne voulons plus entendre les combats d'arrière
garde de 3 ou 4 parlementaires. Nous ne voulons plus entendre de discours
mensongers sur leur coût ou sur leur inutilité.
La France doit être exemplaire en la matière, et nous voulons entendre
des réponses fortes et positives, comme le démarrage des parcs
"Offshore" (en mer) .
Nous relayons ci dessous différents communiqués de presse ou courriers,
alertant sur le danger de l'adoption de ces amendements et
défendant le développement de l'énergie éolienne en France.
N'hésitez pas à les relayer vous-même auprès de vos Députés avant mardi.
Bernard Mollet
Le Sourire du
Cotentin
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12 ONG demandent le retrait des
amendements anti-éoliens 122 et 123
(CAE 152 et CAE 133) à la Loi d'Orientation de l'Energie.
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La maison brûle et un trio de députés attise le feu !
Un mois à peine après l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto en faveur
duquel Monsieur Jacques Chirac en personne a pesé de tout son poids, des
députés de sa propre majorité s'apprêtent à signer l'arrêt de mort
de la filière éolienne en France : de quoi réduire à néant toute
crédibilité des discours présidentiels sur le développement durable.
Le "débat national" du printemps 2003 avait permis de dégager un consensus
sur les priorités en matière d'énergie : réduction des consommations,
actions sur les comportements, développement des énergies renouvelables.
Le gouvernement avait notamment confirmé l'engagement de la France à
augmenter de 15 à 21 % d'ici 2010 la part des renouvelables dans
le "bouquet électrique" français, conformément à la directive
européenne sur les énergies renouvelables adoptée en 2001.
Un an plus tard, c'est le zéro pointé : le pic de consommation électrique
de février 2005 à 86 GW de puissance instantanée a fait l'objet de
commentaires élogieux, alors qu'il aurait fallu s'inquiéter de cette
tendance gravissime au "toujours plus". La preuve en tout cas que l'on
en reste soigneusement aux discours alors que ce sont d'actions urgentes
et vigoureuses dont la planète a besoin.
Et voici que, par le biais du dépôt de deux amendements ambigus au
"Projet de Loi d'Orientation sur l'Energie" qui doit venir en deuxième
lecture les mercredi 23 et jeudi 24 mars à l'Assemblée, les députés
UMP Poignant, Ollier et Nicolas se proposent de briser la filière éolienne,
alors que chacun sait qu'elle seule est à l’heure actuelle en mesure de
permettre à la France de remplir ses propres engagements.
Il s'agit d'une part de limiter le bénéfice de l'obligation d'achat mis
en place en 2000 aux petites éoliennes (moins de 300 kW) et, à l'opposé,
aux parcs de très grande puissance (plus de 30 MW) - la quasi totalité
des projets en cours de développement en serait exclu – et d'autre part
de multiplier encore des contraintes administratives, pourtant déjà
particulièrement nombreuses, jusqu’à l’absurde.
Proposer de telles mesures anti-éoliennes, c'est se moquer de l'avis
de l'immense majorité des Français qui se déclare favorable à plus de
80 % à cette forme de production d'électricité. C'est faire fi des
nombreux autres avantages d'une technologie qui a aujourd'hui atteint
une vraie maturité industrielle, avec des milliers d'emplois à la clé,
avec une contribution essentielle à l'économie locale en milieu rural,
avec des risques maîtrisés en matière d’environnement et de sécurité,
avec une absence totale de rupture d'approvisionnement, sans oublier
la participation positive à l'équilibre du réseau de transport
haute-tension désormais reconnue par le gestionnaire RTE,
filiale d'EDF.
Ces amendements, s'ils étaient adoptés, mettraient la France au ban
des États qui ont choisi d'assumer leurs responsabilités face à la
certitude des catastrophes dues à notre boulimie énergétique et
environnementale. Ils exposeraient ce gouvernement et ce Parlement
à la risée de l'Europe et du monde entier par la démonstration de leur
incapacité totale à mettre de l'ordre entre leurs discours
et leurs actes.
Devant une telle situation, nous en appelons à la responsabilité et
à la sagesse du Parlement et du Gouvernement pour faire en sorte que
ces amendements soient purement et simplement rejetés.
Agir pour l'environnement
Les amis de la terre
Comité de Liaison Énergies Renouvelables
Fondation Nicolas Hulot
France Nature Environnement
Greenpeace
Ligue Pour la Protection des Oiseaux
NegaWatt
Planete Eolienne
Réseau Action Climat
WWF
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Syndicat des Energies Renouvelables – France Energie Eolienne
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Paris, le 24 mars 2005
NOUVELLE VERSION DE L’AMENDEMENT RELATIF A L’ENERGIE EOLIENNE DANS LE
PROJET DE LOI D’ORIENTATION SUR L’ENERGIE : POSITION INCHANGEE DES
PROFESSIONNELS.
France Energie Eolienne et le Syndicat des Energies Renouvelables ont pris
connaissance de la version corrigée hier après-midi par la Commission des
affaires économiques de l’Assemblée nationale de l’amendement qui prévoit
de limiter le développement de l’énergie éolienne à des parcs éoliens de
grande puissance, situés dans des « zones de développement ».
Dans cette nouvelle version, la taille minimum des installations éoliennes
est fixée à 20 mégawatts (contre 30 mégawatts dans la version initiale) et
quelques simplifications sont apportées dans la définition des « zones de
développement ».
Les acteurs économiques de la filière éolienne estiment que ces
modifications, qui ne changent pas l’esprit du texte initial, ne
permettront pas d’atténuer les conséquences très graves de ce changement
de législation, s’il était voté. Cet amendement provoquerait un
bouleversement sans précédent du cadre actuel entourant le
développement de l’énergie éolienne en France, déjà très en retard sur
ses objectifs, pour le réserver aux très grandes installations, schéma
de développement qu’aucun pays au monde n’a jamais retenu. En effet,
l’introduction d’une capacité minimale est en totale contradiction avec
la nature même de l’énergie éolienne qui est une énergie décentralisée
dont les caractéristiques des installations doivent être adaptées à leur
environnement. Ce nouveau cadre exclurait du développement de cette énergie
renouvelable l’ensemble des exploitants de petites installations,
notamment le monde agricole. Il n’apporterait aucune garantie d’une
croissance plus rapide ou plus simple de l’énergie éolienne dans notre
pays, introduisant bien au contraire des contraintes supplémentaires et
obligeant au développement de grandes installations dont l’implantation
n’est possible que dans un nombre limité de cas. Seules quelques grandes
sociétés seraient désormais concernées par la filière éolienne.
Malgré les indispensables mesures de maîtrise de la consommation d’énergie
qui seront discutées dans le projet de loi d’orientation sur l’énergie,
l’arrêt du développement de l’énergie éolienne qui serait causé par
l’adoption du nouvel amendement présenté hier porterait un coup très
grave à l’image internationale de la France et retirerait toute
vraisemblance à sa politique de diversification énergétique et de lutte
contre les émissions de gaz à effet de serre.
S’ajoutant aux menaces qui pèsent sur la filière hydroélectrique au titre
de la loi d’orientation sur l’eau et à l’état d’abandon total dans lequel
est laissée la filière photovoltaïque, l’issue de cette discussion
constituera un moment de vérité qui dévoilera les réels objectifs de la
politique énergétique française.
Contact presse : Françoise JOUET, 01 48 78 05 60 ou 06 07 38 52 79
Le Syndicat des Energies Renouvelables est une organisation
professionnelle qui regroupe les industriels de l’ensemble des filières
énergies renouvelables : biomasse, bois, biocarburants, éolien, géothermie,
hydraulique, solaire thermique et photovoltaïque.
France Energie Eolienne constitue la branche éolienne du Syndicat
des Energies Renouvelables. Elle rassemble les professionnels français
de l’éolien.
37, rue La Fayette 75009 Paris –Tél. : 01 48 78 05 60 –Télécopie :
01 48 78 09 07 –
Syndicat des Energies Renouvelables
- France Energie Eolienne
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Lettre ouverte des professionnels de l'éolien aux Députés :
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Monsieur le Député,
Le projet de loi d'orientation sur l'énergie est actuellement examiné
par l'Assemblée nationale du 23 au 29 mars. Des amendements ont été
déposés qui, s'ils étaient adoptés, conduiraient à l'arrêt pur et simple
de l'énergie éolienne en France.
Notre pays s'est engagé auprès de ses partenaires européens
à atteindre un pourcentage de 21 % d'énergies renouvelables dans sa
consommation d'électricité d'ici 2010. Le respect de cet objectif est,
chaque année, plus difficile à atteindre, ce pourcentage étant passé de
18 % en 1990 à 13,5 % en 2003. S'ils étaient votés, ces amendements
signeraient le renoncement définitif de la France à cet engagement, qui
repose, principalement, sur le développement de l'énergie éolienne.
Comme l'a encore rappelé la récente période de froid, la France va avoir
besoin, à partir de 2008, de nouveaux moyens de production d'électricité
(environ 1 000 mégawatts par an), selon le Réseau de Transport
d'Électricité (EDF). Si nous excluons le recours à l'énergie éolienne,
ces capacités seront produites très majoritairement par des moyens
utilisant les énergies fossiles, le futur réacteur nucléaire EPR n'étant,
de toute façon, pas disponible avant 2015. Les conséquences d'un tel
choix seraient très graves : diminution de notre indépendance énergétique,
augmentation de nos émissions de gaz à effet de serre et augmentation
du coût de l'électricité. Le coût d'un kilowattheure électrique produit
à partir de gaz dépassera en effet, au cours des prochaines années, celui
d'un kilowattheure produit à partir d'une éolienne avec un prix du baril
de pétrole stabilisé aux niveaux actuels.
L'énergie éolienne constitue le secteur énergétique dont le développement
connaît la croissance la plus rapide au monde. Souhaitant créer une
filière industrielle forte, comme la France a su le faire dans tous les
autres secteurs de l'énergie, les entrepreneurs de l'éolien ont
aujourd'hui beaucoup investi. L'adoption de ces amendements supprimerait,
en quelques jours, 2 000 emplois et ruinerait les perspectives de création
de plus 20 000 emplois au cours des cinq prochaines années.
Nous ne comprenons pas l'acharnement législatif dont l'éolien est la
victime alors que les Français ont toujours confirmé leur attachement
au développement de cette source d'énergie.
L'éolien constitue une filière de production d'électricité qui n'émet
pas de gaz à effet de serre, ne produit pas de déchets, dont les
installations sont entièrement démontables en fin d'exploitation et qui
est :
- indispensable au respect des engagements internationaux de la France
en matière de développement des énergies renouvelables,
- essentielle pour répondre aux nouveaux besoins de moyens de production
d'électricité,
- très compétitive aujourd'hui, peut-être la moins chère d'ici une
dizaine d'années,
- fortement créatrice d'emplois,
- source de développement local et de revenus pour les agriculteurs et
les communes rurales.
Nous souhaitons insister sur la complète hostilité de la filière éolienne
à l'amendement n°122, et tout particulièrement à l'instauration d'un
plancher de puissance minimale pour le développement de nouvelles
installations. En effet, l'introduction d'une capacité minimale est en
totale contradiction avec la nature même de l'énergie éolienne qui est
une énergie décentralisée dont les caractéristiques des installations
doivent être adaptées à leur environnement. Ce nouveau cadre exclurait
du développement de cette énergie renouvelable l'ensemble des exploitants
de petites installations, notamment le monde agricole. Il n'apporterait
aucune garantie d'une croissance plus rapide ou plus simple de l'énergie
éolienne dans notre pays, introduisant bien au contraire des contraintes
supplémentaires et obligeant au développement de grandes installations
dont l'implantation n'est possible que dans un nombre très limité de cas.
Par ailleurs, le principe même d'un plancher est contraire avec la
liberté des collectivités locales de décider de ce qui est bon pour elles.
Les Régions sont d'ailleurs en train de manifester très vigoureusement
leur opposition à cet amendement (Pays-de-la-Loire, Bretagne, Alsace...).
Plusieurs manifestations ont été ou seront organisées en France
(d'ores et déjà à Vannes et Quimper).
Ce mouvement contre les amendements prend de plus en plus d'ampleur.
Les principales associations environnementales ont rejoins les rangs des
défenseurs de l'éolien : France Nature Environnement, Fondation Nicolas
Hulot, WWF, LPO, Les Amis de la Terre, RAC France, Agir pour
l'environnement, Cler, Global Chance, NegaWatt, Greenpeace, Planète
Eolienne ont co-signé un communiqué intitulé " La maison brûle et un
trio de députés attisent le feu ".
Tous ces réactions et initiatives montrent l'hostilité de la population
à une mesure qui vise à arrêter le développement de l'énergie éolienne
en France.
Monsieur le Député, les professionnels des énergies renouvelables comptent
sur votre présence à l'Assemblée nationale mardi prochain et sur votre
soutien pour contrer cette tentative incompréhensible d'interdire le
développement de l'énergie éolienne en France. L'adoption de ces
amendements serait interprétée comme le renoncement de la France à ses
engagements internationaux, en particulier ceux du protocole de Kyoto,
à peine un mois après sa ratification. Elle porterait un coup très grave
à l'image de la France auprès de ses partenaires européens et retirerait
toute crédibilité à sa politique de diversification énergétique et à sa
politique de développement durable.
S'ajoutant aux menaces qui pèsent sur la filière hydroélectrique et à
l'état d'abandon total dans lequel est laissée la filière photovoltaïque,
l'issue qui sera donnée à ces amendements constituera aux yeux de nos
concitoyens un moment de vérité : elle dévoilera les vrais objectifs
de la politique énergétique française.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Député, à l'assurance de notre
haute considération.
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Sites Internet
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