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lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 18/02/2011 à 18h13  

     Energies renouvelables : La France mise sur l'éolien marin

Article publié le 15/02/2011
Nicolas Sarkozy, en visite aux chantiers de construction navale STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a annoncé le 25 janvier un appel d'offres géant, portant sur l'installation de 600 éoliennes au large des côtes françaises.
Ce parc représente une puissance installée de 3000 mégawatts (MW), soit la capacité de près de deux réacteurs nucléaires EPR et une production électrique annuelle moyenne qui devrait représenter plus de 2 % de la consommation totale d'électricité prévue en 2020. Cet appel d'offres représente un investissement de 10 milliards d'euros pour les industriels candidats, soit un coût de construction d'environ 3,5 millions d'euros par mégawatt. Il sera ouvert au deuxième trimestre de 2011.

Avec le Grenelle de l'environnement, le gouvernement s'est fixé pour objectif de porter à 23 % la consommation d’énergie renouvelable d’ici à 2020. "Cet objectif ne sera pas atteint sans l’exploitation des ressources des océans", estime le ministère de l'Écologie. La France a donc prévu d'installer 25 000 MW d'ici 2020 – 6 000 MW pour l'offshore et 19 000 MW pour l'éolien terrestre.

Selon la Direction générale de l'énergie et du climat, le coût moyen de l'électricité éolienne s'élève à 3,5 millions par mégawatt en mer, alors que celui de l'éolien terrestre est de l'ordre de 1,5 million d'euros. Mais ce coût est compensé par les conditions climatiques : un vent plus fort et plus régulier et les performances techniques des éoliennes offshore (dont la pointe des pales arrive presque en bas du mât), beaucoup plus élevées.

Pour mieux comprendre les enjeux économiques et énergétiques de l'éolien marin, il faut savoir qu'une éolienne marine de 5 MW de puissance va produire, en moyenne, 50 % d'électricité en plus que son homologue terrestre, soit environ 18 millions de kWh par an, ce qui représente la consommation électrique moyenne de plus de 6 000 foyers (hors chauffage) ou encore la consommation électrique annuelle de 10 000 petites voitures électriques roulant 10 000 km par an.

Les candidats retenus pour cette première tranche de l'appel d'offres seront sélectionnés en 2012, a ajouté Nicolas Sarkozy. Cinq zones de développement ont d'ores et déjà été définies, situées sur la façade Atlantique et la Manche, entre Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Le Tréport (Seine-Maritime). «Notre objectif est de faire émerger une filière nationale performante pour construire ces moyens de production et également se projeter à l'export», a déclaré le chef de l'Etat, précisant que ce premier appel d'offres a été reporté pour que «les industriels du secteur se structurent».

Le président de la République pose ainsi la première pierre d'un chantier très ambitieux. Contrairement à des pays voisins comme le Royaume-Uni ou le Danemark, la France ne possède à ce jour aucun parc éolien offshore, alors qu'elle dispose d'une immense façade maritime de 3500 kilomètres.

Pour le cabinet de consulting Capgemini, qui a publié récemment une étude sur le potentiel du tissu industriel français en matière d'éolien pour le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l'Ademe, la construction de parcs offshore dopera le projet de la France de se doter d'une filière nationale de l'éolien. «Les industriels français ont les capacités de conception et de construction de l'ensemble des composants d'une éolienne», conclut cette évaluation. Autrement dit, les entreprises françaises, fortes de leurs compétences dans certains secteurs comme la métallurgie, la mécanique, l'aérodynamique, le BTP ou l'électronique, présentent tous les atouts nécessaires pour constituer une filière compétitive, tant au niveau national qu'international.

Cette analyse est partagée par PricewaterhouseCoopers. Dans un un rapport publié en décembre dernier, le cabinet de consulting soulignait les «atouts de la France» pour rattraper son retard, à condition toutefois de «lancer rapidement l'appel d'offres».

L'Europe a installé 308 éoliennes en mer en 2010, soit 51 % de plus que l'année précédente. Au total, 883 mégawatts (MW) de nouvelles capacités de production d'électricité à partir d'éoliennes en mer ont été installées en 2010, dans neuf fermes éoliennes réparties dans cinq pays. Cela a représenté un investissement de 2,6 milliards d'euros,

Fin 2010, on comptait 1136 éoliennes en mer d'une capacité de production totale de 2964 MW en Europe. Le seul Royaume-Uni vise la construction de 3500 éoliennes offshore au cours des 12 prochaines années...

Fin 2010, le groupe énergétique suédois Vattenfall a annoncé la construction prochaine d'un parc éolien au large des côtes allemandes en mer du Nord, en association avec Stadtwerke München (SWM), dont le coût a été évalué à un milliard d'euros. Le parc "DanTysk" sera situé à environ 70 km à l'ouest de l'île de Sylt, dans le nord de l'Allemagne, où la profondeur d'eau atteint les 30 mètres.

L'Allemand Siemens devrait fournir pour l'occasion son tout dernier modèle de turbine éolienne d'une puissance de 3,6 MW. Siemens précise que son nouveau modèle est équipé de pales d'une longueur de 58,5 mètres, le rotor couvrant une surface de 11 300 m², soit l’équivalent de deux terrains de football. D'une capacité éolienne totale de 288 mégawatts (MW), et d'une production électrique annuelle d'environ 1320 GWh, le parc éolien offshore doté de 80 turbines générera suffisamment d'énergie renouvelable pour couvrir les besoins de 500.000 ménages.

L'enjeu de l'éolien marin est écologique mais aussi économique. En 2010, la filière éolienne dans son ensemble emploie plus de 170 000 personnes en Europe (en comptant les emplois indirects), dont seulement 20 000 environ dans l'offshore. Une situation qui devrait évoluer rapidement. A l'horizon 2025, le nombre d’emplois générés par le secteur éolien offshore devrait dépasser celui du secteur éolien terrestre, pour atteindre 215 000 emplois. La filière française emploie environ 1000 personnes, et on estime que ce chiffre pourrait passer à 60.000 en 2020.

Le rapport de PricewaterhouseCoopers souligne à cet égard que "Dans l'offshore, les géants de l'énergie français sont présents. A l'image d'Areva et d'Alstom qui ne fabriquent des turbines que pour l'offshore". En misant sur l'éolien marin, la France, grâce à son savoir-faire industriel, est en mesure de concurrencer les géants allemands, comme Siemens, ou américains, comme General Electrics. Elle peut développer une filière techno-industrielle complète à haute valeur ajoutée impliquant de nombreux acteurs, comme Bouygues et Vinci dans le génie civil ou Nexans dans les câbles.

On comprend mieux les enjeux économiques et industriels de l'éolien marin quand on sait que 60 000 Mw de puissance éolienne marine pourraient être installées en Europe d'ici à 2020, soit 20 fois la puissance offshore installée début 2011 !

En novembre 2009, le Centre d’Analyse Stratégique du Premier Ministre a publié un rapport très détaillé "Le Pari de l'éolien" sur l'impact économique du développement d'une filière éolienne en France. Ce rapport montre que le développement de l’éolien sur les objectifs 2020 fixés par le Grenelle (25 000 MW dont 6 000 MW en mer) aurait un surcoût généré par le tarif de rachat essentiellement imputable à l'éolien en mer. La CSPE serait en 2020 de 862 millions d’euros (dont 803 millions pour l’éolien maritime), soit en moyenne 5,4 Euros par an et par foyer.

Cette étude part de l’hypothèse que le prix de marché de l’électricité n'augmente que de 3 % par an d'ici 2020. Comme le démontre le rapport du CAS, l'impact de l'éolien serait positif avant 2020 en cas de scénario plus probable de hausse des tarifs de l'électricité. Cette étude rigoureuse montre que l'impact d'un développement massif de l'éolien terrestre et marin sur la facture d'électricité du consommateur serait faible, voire nulle dans l'hypothèse probable d'une augmentation continue du prix des énergies fossiles.

La France possède le deuxième potentiel éolien d'Europe (après le Royaume-Uni), estimé à 66 TWh sur terre et 90 TWH en mer, soit au total 156 TWH, soit environ 30 % de la consommation nette de la France prévue en 2020 et un quart de la production totale d'électricité prévue à cette échéance.

En matière de réduction de nos émissions de CO2, en 2020, un parc de 25 000 MW (produisant 43 TWh par an) devrait permettre d’éviter l’émission par le secteur énergétique de 16 millions de tonnes de CO2 par an, soit 640 tonnes de CO2 par MW éolien installé, ou encore 300 000 tonnes par TWh éolien produit. Cette réduction de 16 millions de tonnes de CO2 (dont 9 millions de tonnes pour l'éolien offshore) grâce à l’éolien représente 20 % de l’effort de réduction de nos émissions de CO2 à accomplir (77 millions de tonnes de CO2 par an en 2020), ce qui est loin d'être une contribution marginale.

En misant sur l'éolien marin, la France vient de faire à long terme un pari audacieux mais visionnaire. Notre pays se tourne résolument vers l'avenir en préparant l'après pétrole et en se donnant les moyens de devenir une référence mondiale dans la maîtrise de cette énergie propre et inépuisable qui, d'ici une génération, tiendra une place irremplaçable dans le bouquet énergétique planétaire.



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 26/01/2011 à 11h25  

     Des éoliennes par milliers en mer du Nord
Recouvrir la mer du Nord de fermes éoliennes sur une boucle de plusieurs centaines de kilomètres : c'est le projet Zeekracht, qui vise l'indépendance énergétique de l'Europe.
Parsemer la mer du Nord d'une ceinture d'éoliennes offshore sur les eaux territoriales de sept pays. Il y a un an, personne n'aurait misé 1 euro sur ce projet pharaonique. Depuis, l'association environnementale néerlandaise Natuur en Milieu et le cabinet Office for Metropolitan Architecture (OMA), dirigé par le célèbre architecte Rem Koolhas, ont réussi à attirer l'attention de la Commission européenne.

Baptisé Zeekracht (« Energie de la mer »), leur projet prévoit la construction d'un ensemble en anneau formé de plusieurs parcs partagés entre la Norvège, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la France et l'Angleterre. Une fois achevé, vers 2050, ce réseau d'infrastructures communautaires pourrait produire suffisamment de puissance pour couvrir les besoins de l'Europe et contribuer à son indépendance énergétique : 13.400 térawattheures, soit 15 % de mieux que la production annuelle du golfe Persique.

Réserve marine

Et ce n'est pas tout : au centre de l'anneau, les concepteurs prévoient également de créer la plus importante réserve naturelle marine. Elle protégera l'un des écosystèmes océaniques les plus riches, abritant plus de 170 espèces de poissons dont certaines sont victimes de la pêche industrielle comme la morue, le maquereau, le hareng ou la baudroie.


En juin 2009 à l'occasion du sommet de l'énergie à Bucarest, la présentation qu'en fait Reinier de Graaf, un associé du cabinet OMA, intéresse tout particulièrement le commissaire européen chargé de l'Energie, Andris Piebalgs, présent dans l'hémicycle. L'idée d'une collaboration énergétique à l'échelle européenne fait écho depuis longtemps à Bruxelles. Utiliser à ces fins d'intégration politique et industrielle le potentiel naturel de la mer du Nord, venteuse et riche en hauts fonds, est donc un programme qui prend le bon vent. En décembre dernier, le cabinet d'architecture s'est donc trouvé associé à un exercice encore plus ambitieux : participer à l'élaboration de la feuille de route énergétique de l'Europe, qui doit fixer les options techniques nécessaires à la décarbonisation presque complète de la production d'électricité des Vingt-Sept.


Piloté par l'European Climate Foundation (ECF), plusieurs dizaines d'experts issus de l'Imperial College de Londres, du spécialiste allemand des réseaux Kema, du groupe d'études McKinsey, de l'analyste politique E3G, de l'Energy Research Centre of the Netherlands et du studio de recherche d'OMA, travaillent depuis sur ces scénarios d'indépendance.


Dans son rapport futuriste « Roadmap 2050 », publié mi-avril, l'agence OMA estime le potentiel des énergies renouvelables à 80 % de la production en 2050. A condition toutefois d'exploiter les ressources propres à chaque région de manière systématique : géothermie en Europe centrale, énergie hydraulique dans les montagnes, biomasse à l'Est agricole, énergie solaire au Sud, marémotrice sur le littoral ouest et éolienne en mer du Nord. « La nouvelle carte de l'Europe énergétique que nous proposons est une révolution invisible qui ne changera que la force de propulsion nécessaire à son mouvement », explique Reinier de Graaf.


Partage des ressources

Pour fonctionner, le programme devra relier entre elles toutes les sources d'énergie pour créer un réseau solidaire permettant le partage des ressources. Le défi n'est pas seulement technique : « Pour parvenir à cet objectif, il faudra mettre en place des dispositifs pour améliorer l'efficacité énergétique, construire, étendre et coordonner des réseaux électriques intelligents, intégrer et réformer les opérations de marché de l'énergie entre les Etats membres et prendre enfin des engagements fermes pour éliminer progressivement les actifs à forte teneur en carbone », liste Laura Baird, initiatrice du projet « Roadmap 2050 ».

Si l'on excepte les installations hydroélectriques existantes, la quasi-totalité des infrastructures nécessaires devra être construite. « La moitié des capacités de production électriques européennes devant être renouvelées d'ici à 2022, la décision de décarboner la production européenne va se jouer dans les toutes prochaines années », note un expert. Selon les projections de la feuille de route, les dépenses liées devront en conséquence doubler au cours des quinze prochaines années et la facture énergétique globale ne commencera à baisser qu'à partir de 2020, à condition que la plupart des chantiers soient vite lancés.

Les projets éoliens offshore sont plutôt bien placés dans ce contexte et, en un an, ce qui pouvait légitimement passer pour une lubie écologique est devenu une initiative politique à suivre. L'Association européenne de l'énergie éolienne (Ewea) a ainsi calculé que la somme des capacités éoliennes planifiées par la totalité des projets en mer du Nord s'élève déjà à 100 gigawatts. Si tous ces projets se réalisent, ils couvriront un dixième des besoins d'électricité en Europe.

PAUL MOLGA, Les Echos



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 03/08/2008 à 06h52  

     RSS Belgique
Eoliennes: six colosses en haute mer du Nord
31/07/2008 14:20


La construction du premier parc éolien belge en mer bat son plein. Petit pays, grand projet. - Frédéric Pauwels


La construction du premier parc éolien belge en mer bat son plein. Les moulins à vent sont les plus puissants du monde. Petit pays, grand projet.

Certains n'y croyaient pas. Dix ans de scepticisme, voire de sarcasmes, sans compter les innombrables démarches administratives : 7 000 pages de paperasses, 63 organes consultatifs sollicités ! Et pourtant, elle est là. La première éolienne belge en mer se dresse dorénavant dans nos eaux territoriales, à une trentaine de kilomètres de Zeebrugge. Ce monstre d'acier, dont la pointe la plus élevée se dresse presque deux fois plus haut que la boule faîtière de l'Atomium, vient d'être érigé en pleine mer, sur le Thortonbank, banc de sable situé de l'autre côté du couloir de navigation qui relie Anvers à la Manche. D'ici au mois d'octobre, cinq autres machines à vent allemandes - les plus puissantes du monde : 5 mégawatts - seront installées dans cette zone exclusivement dédiée aux fermes éoliennes offshore.
Lorsqu'on approche du site, seul le ronronnement des moteurs du bateau de pêche, reconverti en navette, trouble le silence de la mer. Mais, plus près, le vacarme des opérations de boulonnage d'un mât, suspendu au câble d'une gigantesque grue, trahit le fourmillement qui anime les 160 hommes présents en permanence dans la zone. Barges et navires d'assistance s'activent autour de six socles métalliques, prêts à accueillir chacun leur éolienne. Ceux-ci sont eux-mêmes fixés sur des fondations, d'un poids unitaire de 6 000 tonnes, reposant à près de vingt mètres de profondeur. Les rochers, destinés à protéger le pied des éoliennes contre l'érosion des courants marins (les vagues, ici, peuvent atteindre 13 mètres de hauteur !) proviennent d'une carrière de Tournai. Pour les carriers wallons, ce parc d'éoliennes est une manne d'or : 10 000 tonnes d'enrochement sont nécessaires pour consolider chaque éolienne. Or, d'ici à 2012, le site en accueillera normalement soixante. Sa puissance atteindra, alors, au moins 300 mégawatts : le quart d'une grosse unité nucléaire.
Rien n'est possible sans les certificats verts
Pour près de la moitié, le projet deC-Power - du nom du consortium qui est à l'origine du projet - est wallon. En effet, directement ou indirectement, deux holdings du sud du pays détiennent 42 % du capital de C-Power : Socofe et Ecotech Finance, filiale de la Société régionale d'investissement wallon (SRIW). Pour le reste, les investisseurs sont limbourgeois (Nuhma), anversois (Deme) et français (EDF). « Sans l'aide des certificats verts ( NDLR : un mécanisme de soutien aux énergies renouvelables, payé par la collectivité), ce projet n'aurait pas été réaliste, reconnaît Claude Grégoire, administrateur délégué de Socofe. Grâce à eux, il pourrait devenir rentable dans cinq à dix ans. »
Si le projet de C-Power est suivi de près par quantité d'acteurs industriels, financiers et politiques internationaux, ce n'est pas seulement en raison de l'ampleur de l'investissement nécessaire (1 milliard d'euros) et de la puissance des éoliennes. Mais, aussi, pour deux innovations de taille : la profondeur du site et l'éloignement par rapport à la côte. Ces jours-ci, les vacanciers d'Ostende ont peut-être remarqué le ballet d'un étrange bateau plate-forme, qui déroule patiemment un câble de 38 kilomètres de longueur. Il reliera les 6 premières éoliennes au réseau terrestre à haute tension, situé dans les polders d'Ostende. Cette opération coûte, à elle seule, la bagatelle de 80 millions d'euros.
Une fois installées, les 60 éoliennes fourniront 1 % des besoins énergétiques du pays. C'est peu. Mais quatre autres parcs, sinon plus, sont également candidats à l'occupation de cette zone maritime. Après-demain, nul doute que les exigences de l'Union européenne en matière de limitation des gaz à effet de serre seront plus sévères. On jettera, alors, un autre regard sur ces investisseurs et ces entrepreneurs un peu fous du début du XXIe siècle.



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 28/09/2007 à 08h42  

     Enfin l'écologie occupe le devant de la scène

Par Jean-Paul Besset, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot.

Les groupes de travail ont rendu jeudi leurs propositions pour le Grenelle de l'environnement. Les mesures présentées sont-elles satisfaisantes ?

- Nous sommes très satisfaits des propositions faites par les groupes de travail. Quand je dis nous, je parle bien sûr au nom de toutes les associations et fondations qui font de l'écologie leur combat depuis 30 ans.
Enfin on nous écoute, et enfin, la crise écologique occupe le devant de la scène.
Par ailleurs, il est satisfaisant de voir que l'essentiel des idées proviennent du collège associatif. Elles reposent en effet sur nos propositions et nos expertises.
De plus, les synthèses présentées par les groupes de travail sont fidèles aux débats qu'il y a eu au sein de ces groupes. Des débats que nous avons lancés.
Maintenant, ce n'est que la première étape.

Justement, la table ronde doit déboucher sur une quinzaine de programmes. Qu'en attendez-vous ? Le quotidien des Français va-t-il changer ?

- Tout dépend de jusqu'où vont les négociations, et de jusqu'où va le gouvernement.
Il ne servira à rien d'élaborer un catalogue de mesurettes, plus ou moins médiatique. Nous exigeons des mesures fortes ayant de lourdes conséquences sur la logique économique.
Prenons l'exemple de la baisse de la vitesse sur les routes et autoroutes. Cette proposition est nécessaire mais pas assez structurante. Réduire la vitesse ne suffira pas à réduire la production de CO2 et la consommation d'essence. Instaurer une redevance sur le transport de marchandises par poids lourd aurait davantage d'impact. Si transporter des marchandises par camion coûte plus cher, cela encouragera le transport de fret, par voie ferrée ou par voie maritime.
Il faut en outre une fiscalité sur les énergies fossiles, notamment sur l'essence et sur le gaz, qui sont responsables des émissions de gaz à effet de serre.
Le but du Grenelle est de déboucher sur des décrets, règlements ou projets de loi. Peu importe la forme, ce qui compte, c'est que les mesures soient applicables d'ici la fin de la mandature, dans les 5 ans à venir.
Il faut changer l'organisation collective, ce qui aura forcément des conséquences sur la vie des Français.

La France peut-elle ambitionner d'être à l'origine de projets européens ou internationaux ?

- Bien sûr! De nombreux pays suivent le Grenelle de l'environnement de près.
La France ne résoudra pas à elle seule la crise écologique, mais elle peut jouer le rôle de précurseur. Et envisager de porter ses mesures à l'échelle européenne voire internationale.
Le pays doit profiter de prendre la présidence de l'Union européenne (UE) en 2008 pour montrer l'exemple. Et pourquoi pas, dans un second temps, lancer un Grenelle européen…

Propos recueillis par Mélanie Coste,
(le jeudi 27 septembre 2007)



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 08/07/2007 à 14h08  

     La Tribune.fr - 06/07/07 -

développement durable
Borloo lance la préparation du Grenelle de l'environnement
Le ministre de l'Ecologie a installé vendredi six commissions confiées à des personnalités de premier plan, chargées d'élaborer d'ici septembre des propositions d'actions en matière d'environnement.
Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a lancé aujourd'hui le Grenelle de l'Environnement, entouré d'un casting haut de gamme. Six groupes de travail thématiques se mettront au travail mi-juillet et rendront leurs propositions d'ici à fin septembre pour aboutir cet automne à un "plan d'action de 15 à 20 mesures concrètes", a-t-il indiqué.

Parmi les personnalités choisies pour leurs compétences "indiscutables" et leur "indépendance d'esprit", selon le ministre, le climatologue Jean Jouzel et l'économiste britannique Nicholas Stern présideront le groupe "Climat". Le groupe "Santé" aura à sa tête le président de l'Institut national du cancer Dominique Maraninchi avec le pédiatre et allergologue Alain Grimfeld, de l'hôpital Trousseau à Paris.

Nicole Notat, ex-secrétaire générale de la CFDT, présidera le groupe "Gouvernance". De son côté, l'écrivain Denis Tillinac se chargera du groupe "Modes de production". A noter la présence de deux philosophes: Dominique Bourg se voit confier le groupe "Modes de développement" et Michel Serres celui de "Modes de consommation".

Seuls deux élus ont été retenus "en raison de leurs connaissances" du dossier: le sénateur UMP de la Manche Jean-François Legrand et la sénatrice Vert du nord Marie-Christine Blandin présideront le groupe sur la biodiversité.

Invité par le ministre à prendre la parole, Nicholas Stern, auteur d'un rapport sur le coût du changement climatique très remarqué au moment de sa publication en octobre 2006, a affirmé que "La France (était) en train de devenir un grand leader" dans la lutte contre le réchauffement de la planète.

Chaque groupe de travail accueillera des représentants des cinq collèges de base (Etat, syndicats, associations, collectivités territoriales et entreprises) et les propositions élaborées seront soumises à l'automne au débat public, via Internet et des forums régionaux.

Chaque proposition d'action sera accompagnée d'une "fiche d'action précisant les obstacles (juridiques, sociaux ou budgétaires), le financement, le calendrier et le plan de suivi", a précisé Jean-Louis Borloo.

Malgré ces précautions, certaines ONG ont fait part de leurs inquiétudes sur l'issue du processus, car le ministre, en détaillant le calendrier, a glissé rapidement sur le cadre formel d'adoption des futures "quinze à vingt mesures retenues par le plan d'actions". Reçues jeudi par la secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet, certaines avaient menacé de "sortir du Grenelle" si l'arbitrage se faisait sans elles ou avant que le débat n'ait lieu.
Le président Nicolas Sarkozy "a pris un engagement extrêmement clair sur la tenue de négociations", rappelle Yannick Jadot de Greenpeace, porte-parole de l'Alliance pour la planète, une fédération d'une dizaine de grandes associations et ONG écologistes. "Pour nous, sans négociations il n'y aurait plus de Grenelle" a-t-il menacé.

Pour la fédération France Nature Environnement (FNE) qui fédère plus de 3.000 associations environnementalistes et de défense de la nature, Arnaud Gossement s'est voulu plus rassurant: "Pour nous, il y a aura bien un Grenelle. Mais personne ne sait encore dire comment il fonctionnera", a-t-il regretté. Une communication sur la méthode du Grenelle de l'environnement aura lieu lundi lors du conseil des ministre avancé de deux jours en raison d'un déplacement au Maghreb du président de la République.

latribune.fr



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 05/07/2007 à 15h34  

     Caen la mer lance sur l'agglomération une collecte spécifique des déchets de soins à risques infectieux.
Destiné à tous les particuliers en auto-soins des 29 communes de l'agglomération, ce nouveau service de proximité est gratuit.

Le développement de l'auto-traitement, pour certaines pathologies comme le diabète, génère une augmentation des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI).

Environ 2 % de la population française est concernée, ce qui représente près de 4 600 personnes sur l'agglomération.

Ces déchets à risques - qui se présentent sous formes de seringues, lancettes ou aiguilles - se retrouvent (pour environ 75 % d'entre eux environ) jetés avec les ordures ménagères, voire avec les déchets recyclables. Le denier quart étant collecté ponctuellement par certains établissements de soins.

Cette situation n'est pas acceptable, tant pour la sécurité des personnels de collecte que pour l'environnement, en général.

Exerçant la compétence collecte et traitement des déchets ménagers depuis le 1er janvier 2004, Caen la mer a décidé de mettre en place, avec les pharmaciens volontaires de son territoire, une collecte spécifique des DASRI, afin de ne plus retrouver ces déchets sur la voie publique et afin d'éviter tout accident, tant pour les familles que pour les ripeurs, trieurs ou salariés des pharmacies.

La collecte des DASRI débutera dès le mois de juillet 2007 en accord avec le syndicat des pharmaciens du Calvados.

Sur les 83 pharmacies implantées sur Caen la mer, 52 ont déjà répondu favorablement, soit 63 %.

Concrètement, les pharmaciens participant à l'opération remettront gratuitement un mini-conteneur hermétique et résistant aux chocs sur présentation de l'ordonnance du traitement habituel.

Une fois plein, il suffira de le rapporter en pharmacie, en toute confidentialité.

Les déchets de soins, dont Caen la mer deviendra dès lors responsable, seront ensuite collectés tous les deux mois par une entreprise spécialisée, puis incinérés selon les normes en vigueur.

Le devenir de ces déchets suscitait de nombreuses interrogations et demandes. Ce nouveau service permet à Caen la mer d'y répondre.

Toutes les informations sont disponibles au numéro vert de Caen la mer (0 800 00 14 29, appel gratuit) et sur le site de l'agglomération : www.caenlamer.fr, rubrique « déchets ménagers ».



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 25/05/2007 à 17h31  

     L'éolien en fête à travers la France et l'Europe !

La première journée européenne de l'énergie éolienne se déroulera du 15 au 17 juin prochain en France, en outre-mer et en Europe.
Le 15 juin, les professionnels de la filière éolienne invitent leurs concitoyens à venir à la rencontre de l'énergie éolienne. Organisées dans le cadre de la journée européenne de l'énergie éolienne, ces journées portes ouvertes seront un lieu d'échange convivial et festif entre les professionnels et le grand public. Cet événement, coordonné au niveau national par France Energie Eolienne, la branche éolienne du Syndicat des énergies renouvelables, vise à rappeler aux décisionnaires et au grand public le rôle que l'énergie éolienne joue déjà, et sera amenée à jouer en Europe.


SER/FEE souhaite promouvoir cette énergie propre en tant que solution durable aux problématiques énergétiques et climatiques actuelles.
Le 15 juin, la filière éolienne veut encourager les citoyens de l'Union à adopter cette énergie renouvelable. Les professionnels du secteur participent donc à ce premier événement européen dédié à l'énergie éolienne en accueillant leurs concitoyens au sein de leurs parcs éoliens.

Ainsi, en France, trente parcs éoliens ouvriront leurs portes lors de ces trois jours, dans 23 départements. Les professionnels y accueilleront le public et répondront à toutes les questions qui leur seront posées. Ce sera l'occasion pour le grand public d ' aller à la découverte des parcs éoliens et de venir collecter des informations sur l'énergie éolienne ainsi que des objets créés spécialement pour l ' occasion.

Vous trouverez les sites participants sur la carte qui est sur le site :
www.planete-eolienne.fr
(également disponible à l'adresse www.enr.fr.De nombreuses activités viendront s'ajouter à ces journées (initiation au char à voiles, partenariats avec les écoles locales, visites guidées, etc.) dans un esprit d'échange et de fête.



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 19/03/2007 à 16h49  

     Energies renouvelables: la position des candidats
19/03/2007 13:35

par Agnès Ginestet

La question posée par André Antolini, président du SER, était simple: «La France va-t-elle reprendre à son propre compte l’objectif européen de 20% d’énergies renouvelables en moyenne d’ici 2020?». Les candidats ou leurs représentants ont tous les quatre été formels: il s’agit bien de passer d’une consommation nationale actuelle de 7% d’énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire thermique, photovoltaïque, biomasse…), à 20% d’ici 2020. Les discours ont notamment porté sur la question de l’éolien.

Nathalie Kosciusko-Morizet, députée UMP représentant Nicolas Sarkozy, a déclaré: «Jusqu’à présent, dans les différents discours, les énergies renouvelables ont été tout sauf des solutions. Elles ont été un fantasme, un argument de lutte contre le nucléaire, voire une coquetterie». Selon elle, la production d’éolien a augmenté ces dernières années, mais il faut amplifier cette progression, en développant une filière. Concernant l’objectif des 20% d’énergies renouvelables d’ici 2020, elle a précisé que «Nicolas Sarkozy souhaite tout mettre en œuvre pour y arriver, voire le dépasser». Selon Bruno Rebelle, conseiller pour l’environnement de Ségolène Royal, deux types de blocage empêchent la France de développer l’éolien: un «verrou politique», sachant que «le gouvernement actuel n’a fait preuve d’aucun volontarisme», et un «verrou industriel», que la candidate socialiste souhaite faire sauter en proposant une négociation avec les entreprises et les investisseurs pour créer une filière. «Les Espagnols sont loin devant nous en termes de capacité installée et de filière éolienne», a-t-il indiqué, ajoutant qu’aujourd’hui, il faut 5 ans pour connecter un parc éolien en France. Pour Charles-Amédée de Courson, député UDF représentant François Bayrou, la production d’énergie éolienne doit se faire en levant les problèmes qui existent (comme les interférences radar), et en utilisant des outils utiles comme les zones de développement de l’éolien (ZDE). «La France est en retard pour les énergies renouvelables, et n’a pas bénéficié d’emplois à la hauteur de ce qu’elle aurait pu avoir», a-t-il souligné. Pour Dominique Voynet, l’objectif fixé par le Conseil européen des 20% d’énergies renouvelables est un objectif global et non contraignant pour chaque Etat membre. «La France a le deuxième potentiel éolien européen, et je crains qu’elle ne négocie pour se fixer un objectif minimum», a-t-elle déclaré. Elle a également insisté sur la nécessité de développer une filière de l’éolien, impliquant des groupes comme Alstom et Airbus. «Notre potentiel est supérieur à celui de l’Allemagne, que ce soit sur terre ou en off-shore. On a la possibilité d’aller jusqu’à 60 milliards de kilowattheures en 2020», a-t-elle précisé.



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 15/01/2007 à 22h48  

     A Nantes, Nicolas Hulot entretient le mystère sur sa candidature, un "choix cornélien"

AP | 15.01.2007 | 19:18






En visite à Nantes, Nicolas Hulot a réaffirmé lundi qu'il était susceptible de se présenter à l'élection présidentielle: "je ne rejette pas l'hypothèse d'y aller", a-t-il répondu lors d'un point de presse.

"On ne peut pas balayer cette hypothèse sous prétexte de contraintes personnelles, cela procéderait d'une certaine légèreté", a déclaré l'animateur de télévision et défenseur de l'écologie qui devait présenter son "Pacte écologique" au cours d'un meeting lundi soir, à la cité des congrès de Nantes.

Rappelant qu'il ferait part de sa décision le 22 janvier prochain mais se réservait toutefois la possibilité de prendre quelques jours de réflexion supplémentaires, il a expliqué qu'il se trouvait face à "un choix cornélien". "La suite est totalement prévisible si je ne suis pas candidat: je continuerai à peser dans la campagne", a-t-il expliqué. "Mais si je suis candidat, l'incertitude est absolue. On prend un risque énorme, mais la chance est énorme. Il faut peser tout cela".

Nicolas Hulot a par ailleurs jugé que le poste de vice-premier ministre chargé du développement durable, qu'il propose dans son Pacte écologique, était "acquis" quel que soit le résultat des élections. "J'ai la naïveté de ceux qui n'ont pas été au feu politique mais pour moi c'est acquis", a-t-il expliqué en ajoutant que Ségolène Royal, François Bayrou et Nicolas Sarkozy s'y étaient engagés.

A propos de son Pacte écologique et des engagements pris par les différents candidats, Nicolas Hulot a estimé que "les clivages politiques ne sont pas obsolètes mais que dans ce domaine-là (l'écologie), il faut un pacte. Je crains qu'on n'en fasse encore un objet d'affrontement électoral", a-t-il regretté.

Le 26 janvier, Dominique Voynet, la candidate des Verts qui ne "voit pas" ce que Nicolas Hulot gagnerait à se présenter, sera à Nantes à son tour pour lancer sa campagne pour l'élection présidentielle. AP



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 11/01/2007 à 08h01  

     Citoyens de la terre : une mobilisation mondiale pour l’écologie
Les 2 et 3 février 2007 aura lieu la Conférence de Paris pour une gouvernance écologique mondiale. En vue de cet évènement, un site internet a été créé, citoyensdelaterre.fr.
Le site présente les grands enjeux de la conférence et son programme. Il détaille les six ateliers sur lesquels les participants travailleront : comment lutter conter le dérèglement climatique, faire de l’eau un enjeu partagé, renforcer la gouvernance internationale de l’environnement, etc. Des travaux qui devront aboutir au lancement de l’"appel de Paris".

Citoyens de la terre relaie la volonté politique du président de la République de créer, à terme, une agence à part entière des Nations unies pour l’environnement (ONUE).


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