RETOUR
Infos-Brèves-Environnement

 Il y a  74  messages enregistrés   à 22:33 le 19-06-2025

Page : 1 2 3 4 5 6 7 8



Qui veut noyer l'éolien maritime ? 

le 26/11/2005 à 23h31  

     Le gouvernement avait lancé, il y a un an et demi, un appel à projets pour des parcs éoliens en mer avec un objectif de puissance entre 500 et 1 500 MW opérationnels au 1er janvier 2007 (en comparaison, l'éolien terrestre représente aujourd'hui en France environ 500 MW).
Une douzaine de propositions avait été déposée dans les six mois suivants par des entreprises spécialisées. Après plus d'un an de silence, le ministère de l'industrie vient de faire connaître sa décision : un seul et unique projet retenu, pour une puissance totale de 105 MW. Raison invoquée : les autres projets seraient trop coûteux...

Invoquer un surcoût à l'éolien en mer n'est pas raisonnable : combien ont coûté les premiers kilowattheures hydrauliques ou nucléaires ?
Que l'éolien maritime, encore aux balbutiements de la technologie par rapport à l'éolien terrestre, soit plus cher que celui-ci, n'est une surprise pour personne. Il s'agit d'un surcoût normal, lié à l'innovation et à l'apprentissage. Ce surcoût mérite d'être comparé aux 10 milliards d'Euros du projet ITER (dont une belle part pour les contribuables français) pour quelques hypothétiques kilowattheures dans pas moins de 50 ans.
Alors que le potentiel offshore français est un des meilleurs d'Europe, qu'un consensus existe pour développer l'exploitation de l'énergie éolienne au large de nos côtes et que d'autres pays comme le Royaume-Uni ont lancé de vastes projets, la France, une nouvelle fois, fait figure de cancre avec cette décision minimale.

Le reproche majeur adressé à l'éolien terrestre par ses détracteurs concerne les paysages. Pourquoi ne les entendons pas aujourd'hui soutenir l'éolien maritime ?
Pourquoi renoncer à faire de la France un pays leader dans cette filière nouvelle et prometteuse, alors que des investisseurs sérieux (parmi lesquels figure EDF) sont prêts à s'engager sur des projets de grande ampleur ?
Après le vote en juin dernier d'une "loi d'orientation sur l'énergie" décevante et peu ambitieuse, comment expliquer un tel acharnement à maintenir le retard français en matière d'énergies renouvelables ?

Alors que l'époque du pétrole abondant et à bas prix se termine, les co-signataires du communiqué s'étonnent de cette décision contre l'éolien maritime. Quand nos gouvernants prendront-ils au sérieux leurs propres discours sur la nécessité de diversifier le fameux "bouquet énergétique" français en développant les énergies renouvelables, sources d'emplois locaux ?



« Pour une social-écologie » 

le 04/11/2005 à 22h33  

     « Pour une social-écologie », un entretien avec Jean-Paul Besset

jeudi 3 novembre 2005

Marie-Édith Alouf

Jean-Paul Besset a été a été rédacteur en chef de « Politis » puis au « Monde ». Il publie « Comment ne plus être progressiste ? sans devenir réactionnaire », où il remet en cause le mythe du progrès, responsable de la destruction de la planète. Pour lui, le seul remède consiste en un changement radical de nos comportements.


Vous dites que nous pratiquons un « écocide ». Que signifie ce terme ?

C'est la destruction du vivant. C'est plus que l'environnement, qui est une notion anthropocentrique. Ce qui est en jeu, aujourd'hui, ce n'est pas seulement la destruction de « ce qui environne l'homme », c'est la destruction de l'homme dans son système de vie, dans son milieu de vie.

Nous vivons un tournant, un changement d'histoire à l'échelle géologique. L'évolution de la Terre, des grands équilibres, est en train de se bouleverser à une vitesse accélérée comme jamais, à cause de l'irruption de l'espèce humaine en tant que moteur de cette évolution. Par toute une série de dérives, cette espèce humaine a mis en place une machine infernale qui menace son propre camp, sa propre espérance de vie. La destruction des fondamentaux de l'espèce (les hommes en tant qu'êtres vivants) entraîne en même temps une destruction de l'humain (en tant que catégorie sociale).

Nous savons cela, y compris les politiques, mais nous ne faisons rien. Pourquoi ? Cynisme ? Paralysie devant l'ampleur de la tâche ?

Tout cela à la fois. Nous savions qu'il y aurait en Europe, en France en particulier, des canicules assassines. On les a découvertes sans avoir rien fait pour en atténuer les conséquences. Nous savions que La Nouvelle-Orléans était menacée par des cyclones qui entraîneraient des montées des eaux, que les digues ne tiendraient pas... Nous savons tous ces choses. Ce ne sont plus des alertes ou des angoisses métaphysiques de quelques-uns. La réalité de la catastrophe est désormais inscrite dans chaque discipline scientifique. C'est ancré, reconnu, discuté par les plus hautes instances politiques, mais c'est tellement impensable ­ savoir n'est pas croire ­ que l'humanité dans son ensemble, toutes populations et classes confondues, est saisie d'impuissance. On se retrouve avec un gouffre sous les pieds : l'échec de nos systèmes de développement, de nos modes de vie, de nos certitudes devenues nos raisons de vivre. Tout cela s'effondre, et il faut changer de système. Et rapidement, car il n'y aura pas de solution miracle. Alors, bien sûr, il y a des couardises, des lobbies, des jeux d'intérêt qui ne sont pas négligeables, mais le coeur de la question est dans cette paralysie de la volonté, cette atonie qui saisit l'humanité devant son propre échec. Comment concevoir que l'espèce humaine soit menacée par son génie, par sa puissance ?

C'est un retournement culturel considérable...

Cela nous oblige en effet à remettre en cause cette valeur fondamentale qui est la base de notre civilisation depuis deux siècles, depuis les Lumières : la croyance en le « Progrès ». Le développement, la croissance, l'opulence... C'est une formidable histoire que celle du progrès, qui a sorti l'humanité de sa caverne, du Moyen Âge, des obscurantismes. Mais, ces dernières années, il est devenu destructeur. On le voit au niveau de la crise écologique, mais aussi de la crise sociale, avec un système qui, plus il produit de richesses, plus il crée d'inégalités, de la précarité, des frustrations, des pathologies de l'âme humaine... Le progrès s'est retourné en contre-progrès comme les révolutions se retournent en contre-révolutions.

Pensez-vous que la distinction droite-gauche, en ce domaine, n'est plus pertinente ?

Face à cet enjeu, en effet, elle n'est plus pertinente. La gauche, toutes tendances confondues, a toujours privilégié l'idée qu'il suffisait de retourner la mécanique du progrès ­ richesses, croissance, développement, techniques ­ afin que le plus grand nombre en bénéficie. Elle ne divergeait que sur les moyens d'y parvenir : réforme ou révolution. Or, aujourd'hui, c'est la mécanique qui pose problème. La machine à produire toujours plus accumule du « toujours moins », que ce soit du point de vue écologique ou en matière sociale.

L'effondrement du mythe du progrès est d'autant plus difficile à digérer pour les militants de gauche que ce sont eux qui se sont toujours montrés les plus vigoureux acteurs du « progressisme ». Ils se prennent cette fin de cycle historique en pleine poire, et cette forclusion de l'espérance envers un monde en progrès continu les laisse désemparés, en pleine désillusion. Difficile en effet d'abandonner ce qui fondait la croyance, de « changer de logiciel ». Les voilà ­ nous voici ­ idéologiquement orphelins.

Le rôle de la gauche consistait à s'opposer à « l'ordre des choses », dieux, castes ou classes, afin de favoriser le progrès humain. Elle y a souvent réussi. Changement d'époque : la gauche est désormais complice de cet « ordre des choses » et de son premier commandement, la croissance, au prétexte que celle-ci diffuserait la richesse. Ce n'est plus vrai : la croissance massacre le bien commun du vivant et creuse comme jamais les inégalités !

S'attaquer au « virus libéral » sans s'en prendre d'abord au « virus de la croissance », c'est se tromper d'adversaire principal. Le libéralisme, version ultra ou tempérée, n'est qu'un dégât collatéral du projet productiviste d'illimitation. C'est la peste qui pose problème, pas les pestiférés.

L'immense changement d'époque dont nous sommes bien obligés de prendre acte provoque une modification du clivage qui a modelé l'histoire de ces deux derniers siècles en départageant la droite de la gauche. La question prioritaire que la crise du vivant nous impose n'est plus de savoir « comment répartir les richesses produites » mais de choisir « quelles richesses nous devons produire ». Pas « pour qui » mais « pourquoi ».

Cela pose la question de l'articulation entre la question environnementale et la question sociale...

Cela n'évacue en rien la question de l'équité et de la répartition, mais celle-ci se pose dans un nouveau cadre, et c'est de celui-ci qu'il faut d'abord prendre la mesure. Augmenter le pouvoir d'achat, peut-être, mais pour en faire quoi ? Je vais être un peu caricatural, mais, si c'est pour acheter des 4X4...

Il faut bien être conscient que cette crise que nous vivons touche d'abord les plus pauvres. S'attaquer à cette crise, c'est donc rester dans le camp des déshérités. Ce sont les pauvres qui entretiennent le plus de rapports nécessaires avec les équilibres naturels. La moitié de la population mondiale vit directement des produits de la terre. Si la terre ne rend plus, ce sont les gens qui vivent avec moins de deux euros par jour qui auront encore moins. La cause est entendue : la cause du vivant est la cause des plus pauvres. Cela va ensemble. Je refuse ces proclamations de salonnards sur le thème : l'écologie, c'est un truc de riches. C'est faux ! C'est un truc de pauvres !

Lire la suite dans Politis n°874



jacques.rerecich@wanadoo.fr 

le 18/10/2005 à 22h00  

     j'ai un projet photovoltaïque de 20 m²,contrarié par l'architect des batiments de france.
POUVEZ VOUS ME CONSEILLER;
MERCI



Quand les poubelles débordent 

le 12/10/2005 à 09h19  

     ENVIRONNEMENT
Le gouvernement lance une campagne pour maîtriser le boom des déchets. Objectif : réduire le poids des ordures ménagères à 200 kilos par an et par habitant au lieu des 360 actuels.

Marielle Court
[11 octobre 2005]

«RÉDUISONS vite nos déchets, ça déborde.» Tel est l'intitulé de la campagne au long cours (trois ans) lancée hier par le ministère de l'Écologie et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). L'objectif est de sensibiliser et mobiliser tous les consommateurs. Et pour cause : en dix ans, la poubelle de chacun est passée de 320 à 360 kilos par an, et le coût du traitement a été multiplié par deux. «Il faut revenir à 200 kilos par an et par habitant d'ici à dix ans», assure le ministre Nelly Olin.


Pour ce faire, le ministère croit plus à l'efficacité des «bons gestes» ? limiter les impressions papier, choisir les écolabels, éviter les produits à usage unique ou préemballés, boire l'eau du robinet... ? qu'à des contraintes en direction des entreprises. Diminuer les quantités de déchets passe aussi par une poursuite du recyclage, pour lequel il reste de grandes marges de manoeuvre.


Le verre, les métaux, l'aluminium et le papier carton ont été les premières cibles. Les professionnels s'intéressèrent ensuite au bois, aux pneus, aux avions, aux piles et accumulateurs avant de se tourner aujourd'hui vers l'informatique, les téléviseurs et autres chaînes Hi-Fi ou machines à laver. Un marché qui tient en neuf lettres : recyclage.


Chaque année, près de 17 millions de tonnes de matériaux sont récupérés, triés et réutilisés par l'industrie. «Le recyclage a connu une véritable croissance dans les années 90», explique Alain Geldron, spécialiste de ce dossier à L'Ademe. Malgré une pause au début des années 2000, le marché devrait prendre un nouvel essor. A cela, deux raisons majeures. L'une économique, l'autre environnementale. En matière économique, «trouver le bon équilibre financier dans le recyclage n'est pas toujours simple», rappelle Pierre Rellet, directeur général d'Onyx France. Mais aujourd'hui, la demande énergétique sans cesse croissante, largement dopée par la Chine et l'Inde, et le coût très élevé du pétrole influent favorablement.


Objectif : recycler 55% des emballages

Côté environnement, la contrainte vient principalement de Bruxelles. Une première directive avait ainsi donné comme objectif de recycler 25% des emballages d'ici à 2001. Il s'agit désormais de passer à 55% d'ici à 2008. Pour ne citer qu'un exemple, le plastique doit passer de moins de 10% à 22,5%.


C'est également de Bruxelles que vient l'obligation, effective depuis le mois d'août, de recycler les déchets d'équipements électriques et électroniques en commençant par 4 kilos par an et par habitant, sachant qu'actuellement, chaque Français en jette 14 kilos par an, chiffre qui devrait doubler d'ici à dix ans. C'est encore la Commission qui exige qu'en 2015 85% des matériaux composant une voiture soient recyclables.


Enfin, à ces pressions institutionnelles s'ajoutent celles des Français. En effet, si leurs poubelles continuent de croître d'environ 1% par an, ils refusent de plus en plus obstinément incinérateurs et centres d'enfouissement. Le recyclage devient alors indispensable.


Néanmoins, à écouter le directeur général d'Eco-emballage, il reste encore des marges de progression. «Le recyclage des emballages est entré dans les moeurs et cela va suivre pour les déchets électroniques, explique ainsi Bernard Hérodin, mais rien n'est fait pour le textile ou pour le mobilier, sans parler des imprimés commerciaux pour lesquels on patauge toujours alors que le débat a été lancé il y a cinq ans.»

Pierre Rellet, quant à lui, aborde la question un peu différemment. Peu ou prou, les filières de recyclage existent en France, estime-t-il. En revanche, il faut doper celles qui permettent la valorisation énergétique des autres déchets. «La France s'est engagée à ce que 21% de son énergie provienne de matière renouvelable», rappelle-t-il. On en est encore loin.



Eoliennes : Le premier parc marin sera érigé en Seine-Maritime 

le 20/09/2005 à 07h51  

     19/09/2005

21 éoliennes sont prévues

Elles culmineront à 100 mètres de hauteur face à la Côte d'Albâtre. Le gouvernement a donné son feu vert à la construction de 21 éoliennes au large de Veulettes-sur-mer, entre Dieppe et Fécamp. Il s'agira du premier parc éolien français érigé en mer. Il sera situé face à la centrale de Paluel, à 7 kilomètres de la côte. Cette infrastructure, répartie en trois rangées de 7 machines, sera susceptible de produire une puissance totale de 105 MW. Le chantier pourra commencer à l'issue de l'enquête publique et la mise en service est attendue entre 2007 et 2010. Les travaux seront relativement important puisqu'il faudra enterrer ces éoliennes de 23 mètres dans les hauts fonds.
Pour l'heure, 10 projets de parc éoliens maritimes, ont été soumis à la Commission de régulation de l'énergie. De nombreux programmes concernent aussi le littoral. C'est le cas en Vendée où plusieurs fermes éoliennes sont à l'étude. Seul le Parc de Bouin (Baie de Bourgneuf) est pour le moment en service. Il dispose de cinq éoliennes de 2,4 MW et 3 éoliennes de 2,5 MW. Chaque année, l'électricité qui y est produite correspond à la consommation énergétique de 22000 foyers (hors chauffage). Un parc encore plus important est en cours de réalisation dans les Bouches du Rhône. 21 éoliennes ont été mises en service cet été à Port-saint-Louis et quatre autres sont en cours de construction. Elles devront assurer, à terme, la production d'électricité pour plus de 75.000 foyers.

Politique en matière d'énergies renouvelables

Tous ces projets, parfois très longs à voir le jour, entrent dans le cadre des engagements pris par la France en matière d'énergies « propres ». D'ici 2010, la part des énergies renouvelables dans la consommation électrique de l'hexagone doit passer de 14 à 21%. Selon l'Ifremer, la France dispose du 2ème gisement européen en vent. Différents outils ont été mis en place pour favoriser le développement de cette énergie renouvelable (tarif d'achat, cadre juridique, circulaire aux préfets, formations spécifiques...) Le ministère de l'Ecologie et du Développement Durable (MEDD) et l'agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) ont publié en mars dernier un guide de l'étude d'impact des parcs éoliens sur l'environnement. Il propose une démarche générale et une méthodologie de mise en oeuvre des évaluations environnementales (études et notices d'impact) adaptées aux parcs. Par rapport aux pays d'Europe du Nord, la France a un certains retard à rattraper , tant dans le nombre d'éoliennes installées que dans la puissance de celles-ci. Ainsi, cet hiver, le prototype de la plus puissante éolienne du monde a été inauguré à Hambourg (Allemagne). D'une puissance de 5 MW (deux fois plus que les éoliennes classiques), cet engin pourrait être installé en 2006, à raison de deux exemplaires, au large des côtes écossaises. Un autre projet géant est à l'étude en Europe. Cette fois, il s'agit de la plus importante ferme éolienne du monde. Un consortium norvégien travaille à son installation à l'ouest de la Norvège. Sa capacité atteindrait 1400 MW.



L'électricité éolienne prend le large 

le 14/09/2005 à 16h36  

     Dépêche


Accueil > Actualité > Dépêche


Environnement - Cadre de vie - Dépêche
Ouest et centre

Le ministre délégué à l'industrie François Loos a autorisé la production d'électricité pour le premier parc français d'éoliennes en mer, au large des côtes de la Seine-maritime.

Le choix du ministre, réalisé à l'issue d'un appel d'offres lancé en 2004, s'est porté sur un projet situé sur la Côte d'Albâtre, pour une puissance de 105 MW, ce qui représente près de 25% du parc français d'éoliennes déjà installées à terre.
Situé à environ 7 km au large de Veulettes-sur-mer (Seine-Maritime), le parc sera composé de 21 éoliennes ancrées par 23 mètres de profondeur, et sa construction nécessitera un permis de construire soumis à enquête publique.
Ce choix a été effectué en fonction de critères de prix, d'insertion dans l'environnement, d'éventuels conflits d'usage et de capacités techniques et financières des promoteurs, a souligné le ministre.

Les premiers mégawatt/heure (MWh) pourraient être produits en 2007. Ils seront rachetés à un tarif garanti de l'ordre de 100 euros/MWh, à comparer à un prix de l'électricité sur le marché du gros de 45 euros/MWh.
Cela devrait représenter une charge pour le service public de l'électricité de l'ordre de 17 millions d'euros par an, qui sera répartie sur la facture des consommateurs finaux d'électricité, a précisé François Loos.

Le ministre a indiqué qu'il lancera un nouvel appel d'offres "qui devra faire une place plus importante à l'information du public et à la concertation".
"J'espère que les prix qui seront offerts seront aussi plus bas, car les sondages montrent que si les Français sont prêts à payer un peu plus cher pour une électricité d'origine renouvelable, ils ne souhaitent tout de même pas la payer trop cher", a précisé M. Loos.



(14/09/2005)


Repères
La France s'est engagée d'ici 2010 à passer de 14% à 21% d'électricité renouvelable.



En France, l'hydroélectricité reste prépondérante 

le 31/08/2005 à 09h04  

     Bois, déchets urbains, hydraulique, énergie solaire ou éolienne : en 2004, les sources renouvelables ont représenté environ 13 % de la production énergétique en France, selon les données de l'Observatoire de l'énergie, organisme du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie.

Pour atteindre son objectif de 21 % d'électricité produite à partir des énergies renouvelables en 2010, la France doit encore "se donner les moyens de ses ambitions", estime André Antolini, président du syndicat des énergies renouvelables (SER). D'autant que cette part n'a cessé de baisser depuis le début des années 1990, époque à laquelle elle était de 18 %.


L'énergie éolienne. Elle constitue la filière qui exige "le plus gros effort", estime M. Antolini. Sa part dans la production de l'électricité reste infinitésimale, malgré une hausse de 47 % en 2004. La France se classe au dernier rang de l'Union européenne, avec une capacité de seulement 4 Wh par habitant, selon le SER, loin derrière le Danemark et ses 587 Wh par habitant. "Il faut faire des efforts de pédagogie pour expliquer aux gens les avantages de ces équipements et favoriser les zones de développement éolien", insiste M. Antolini.

L'hydraulique. La production électrique hydraulique fournit toujours 92 % de la production électrique d'énergie renouvelable, malgré une légère stagnation due à une pluviométrie en baisse. Les déchets urbains (4,7 %) et le bois (1,9 %) contribuent en revanche de plus en plus à la production d'électricité "propre".

L'énergie solaire photovoltaïque. Elle ne parvient pas à s'imposer et n'a fourni que 2 200 kW en 2004. "Le solaire n'a pas de marché intérieur en France, résume le SER. Les industriels français exportent la plus grande partie de leur production de panneaux."

Le biogaz. Il ne fournit, lui aussi, pour l'instant, qu'une partie très résiduelle de l'électricité en France.

Benjamin Mallet
Article paru dans l'édition du 31.08.05 LE MONDE



Retour sur un « massacre » : Le Point et les éoliennes 

le 20/08/2005 à 10h07  

     Retour sur un « massacre » : Le Point et les éoliennes
David Larousserie
Publié le mercredi 17 août 2005

C'est ce que l'on appelle une « enquête ». Dans son numéro du 4 août Le Point livre une charge violente contre l'installation d'éoliennes en France. Un vrai massacre selon les deux auteurs. Ils ont raison : le journalisme en prend vraiment un coup.
Le poids des mots


Devinette. A partir des mots suivants, extraits de l'article du Point, saurez-vous identifier la menace qui pèse sur nos « vallées verdoyantes, nos falaises sauvages, nos rivières paresseuses, nos forêts frissonnantes » (mots utilisés dans l'article pour décrire les paysages français) ? « Massacre », « éruption traumatisante », « inflammation », « explosion », « griffer le ciel », « France défigurée », « tsunami aérien », « crime esthétique », « empoisonner », « hanter les nuits », « pris d'assaut », « s'abattent sur la France comme un voile de moineaux », « vent mauvais »... (sélection de mots utilisés par les rédacteurs).

Alors ? Les éoliennes ? Non ! Des « mangeuses de vent », des « forcenées », « des monstres »... L'heure est grave. D'autant que le péril vient d'ailleurs, de l'étranger ! Les auteurs s'offusquent de constater que les constructeurs d'éoliennes étaient « tous étrangers ! » (danois et allemands, précisent-ils). « Leurs équipes commerciales s'abattent » sur nous. Le patriotisme économique refait surface. Mais s'évanouit aussitôt. Quelques lignes plus loin, on apprend que EDF, les pétroliers nationaux, les communes et les particuliers profitent aussi de la manne... C'était bien la peine de nous effrayer avec les étrangers.

Après la tempête, le calme. Tous les interlocuteurs interrogés dans l'article sont désignés avec une courtoisie tout aussi excessive : « respectable », « restauré avec amour », « charmants villages », « sans trêve ni repos », « inlassablement », « religieusement », « résistants »... Pas sûr que l'outrance et la révérence élèvent l'intelligence du lecteur sur un sujet aussi complexe et riche.

Partialité


C'est un exploit. Vous ne trouverez dans cet article pas une seule citation, pas un seul nom, pas un seul argument des partisans des éoliennes. Il n'y en a que pour les opposants. Pourtant, bien entendu, des amateurs d'éoliennes il y en a. Le Syndicat des Energies Renouvelables et son tonitruant président Antolini ? Escamoté ! L'Ademe et ses études ? Oubliées ! Les ministères de l'Industrie et de l'Environnement et leurs groupes spécialisés ? Absents ! L'association « Les vents de l'espoir » et ses argumentaires/pétitions ? Inconnue ! Certes les micros ou les plumes qui se tendent vers M. Blanc après avoir interrogé M. Noir tiennent parfois de l'exercice médiatique obligé un peu hypocrite, mais les quelques noms cités n'ont rien de honteux. C'est vrai qu'ils auraient pu facilement démonter les (rares) arguments de l'article (ce que nous ne ferons pas ici car hors sujet [1]). Evidemment les deux infographies ne sont pas sourcées [2]... Défaut classique aussi : alors que l'on nous décrit abondamment l'état d'esprit malsain des partisans des éoliennes, on ne saura rien de celui des opposants [3]...

Moins on en fait...


Forcément de tels excès de vocabulaire et de cachotterie fatiguent. Et hors de leurs envolées chevaleresques, nos auteurs sont à la peine. Dès la dixième ligne, ils annoncent 700 éoliennes en France cet été quand leur infographie, plus bas, n'en dénombrent que 440. Ils rendent compte d'annulation de projets à Fruges (Pas-de-Calais) et ne citent pas le dernier jugement du mois de mars (quatre mois avant l'article) qui pourtant annule encore plus de permis [4].

Ils sont fiers d'avoir vu l'attestation d'acousticien d'un « copain de la voisine » mais ont oublié de lui demander les résultats de ses mesures. De même, les résultats d'un cabinet d'acoustique resteront dans les limbes. C'était trop de travail sans doute. Ils énumèrent les dangers des éoliennes. Notamment « les appareils électroménagers qui exploseraient dans les habitations », suivi d'un magnifique point d'interrogation entre parenthèse. Pourquoi ne pas dire aussi que les pales arrachent le linge qui sèche sur les fils ! Avec un sic, ça aurait fait très bien.

Ils n'ont pas de chance non plus. Le jour de la sortie de leur article le ministère de l'Industrie sort une étude sur le nombre de permis annulés. Il y en a eu 37% l'an dernier. L'article ne retient que le chiffre de l'association Vent de colère : 50%. En outre 22% des décisions préfectorales ont fait l'objet d'un recours. On est loin de la jacquerie générale décrite par les auteurs, qui auraient vraiment eu intérêt à appeler le ministère pour leur enquête !

Bref nos deux spécialistes ne se sont pas foulés pour nous aider à comprendre les enjeux. A se demander s'ils ne l'ont pas fait exprès.

Où est l'info ?


C'est le plus stupéfiant. Trois pages de vocabulaire excessif pour se déchaîner sur l'adversaire et flatter les « résistants » et finalement presque aucune information. Ne parlons même pas d'éléments de « débats ». Penchons nous sur les miettes.

Grosso modo, les auteurs critiquent le business autour des éoliennes et l'atteinte esthétique (le surtitre est « paysage »). Sur le volet économique des éoliennes, aucune entreprises n'est citée [5], aucun chiffre d'affaires donné, aucun budget d'EDF, de Total ou autre. Aucune prévision économique. On trouve seulement ce jugement de valeur : le prix de rachat serait « stratosphérique ». Pourquoi ce qualificatif ? [6]

Les auteurs semblent choqués aussi par les profits (il s'agit bien du Point !) des entreprises, des communes, des propriétaires... mais ne donnent que des exemples isolés. Un paysan gagne 2000 euros par an pour son terrain « inculte » (Et un journaliste au Point ?). Une commune double son budget... Quelle est la taille de la commune ? Est-ce une exception ? Est-ce plus qu'une taxe professionnelle de PME ?... On ne sait pas. Vraiment court.

Léger aussi, le traitement du volet esthétique. En citant la présidente de la respectable Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France, on pouvait s'attendre à un avis d'expert. « France défigurée » est la seule information, même pas entre guillemets, qui sortira de l'entretien supposé. Pourtant il y a des spécialistes des paysages (ils doivent même obligatoirement donner leur avis pour les permis de construire des éoliennes...). On aurait voulu savoir comment on évalue une défiguration, comment on mesure un impact. Hélas toujours rien que des gros mots... Ou des mots nouveaux. Décidément rétifs à donner des chiffres un peu généraux et censés, les auteurs n'arrivent même pas à sortir un seul chiffre sur le bruit (facile à trouver pourtant mais sans doute trop faible...) (voir plus haut) ! En revanche ils inventent une nouvelle unité de mesure, le « wouf ». Dans le Finistère un interlocuteur leur explique (ils citent entre guillemets) que l'éolienne fait « wouf wouf »... Merci, vraiment merci.

Incontestablement les auteurs se sont fait plaisir. La rigueur, la justesse, l'honnêteté, la cohérence voire la subtilité sont restées au placard. Pauvre lecteur. Sur ce sujet complexe il n'apprendra pas grand chose. Ah si, il sait maintenant à qui il faut s'adresser pour protester contre une implantation éolienne (mais pas pourquoi !). Deux lignes auraient suffi...

David Larousserie



[1] Citons quand même rapidement quelques « légèretés ». L'Union européenne n'incite pas à respecter le protocole de Kyoto comme il est écrit ; elle s'est engagée à le respecter. Nuance. Les éoliennes ne fonctionnent pas à "25% de leur capacités" mais leur production annuelle, à cause de l'intermittence du vent, équivaut environ à faire fonctionner à pleine puissance la machine pendant le quart d'une année (c'est vraiment pour comprendre d'où sort le 25% ; des fois c'est plus, des fois c'est moins...). Nuance encore. La France dans sa politique énergétique de renouvelable ne mise pas tout sur l'éolien comme indiqué dans le plan climat 2004 (avantages fiscaux sur le solaire par exemple, rachat d'électricité renouvelable...). On frise la mauvaise foi. Les auteurs dénoncent l'absence d'information du public en omettant de dire que la loi du 2 juillet 2003 exige enquête ou notice d'impact (selon les seuils). De même le ministère de l'Industrie rappelle dans son étude d'août que les procédures sont longues car elles demandent plusieurs études. Donc du temps pour informer, manifester, protester...

[2] Remarquons que l'encadré de l'article, rédigé par la correspondante du Point en Allemagne, cite deux genres de chiffres et leurs deux sources. Mais pas un avis de partisans. Il ne manquerait plus que ça !

[3] Pourtant dans un article du Monde (« Les éoliennes de la discorde », 5 octobre 2003), on découvrait que la jalousie, les rancunes, les règlements de compte, le syndrome du « pas de ça chez moi » comptent pour beaucoup.

[4] Ironie de l'histoire nous avons lu cette information dans la magazine d'août de l'IUT de Tours en...journalisme.

[5] Pour être exact, une entreprise est citée à la fin de l'article. Auparavant les auteurs se sont permis cette envolée champêtre : « les sociétés d'éoliennes surgissent du néant comme les champignons après une bonne averse ». Combien de champignons à peu près ? Aucun de ses nombreux champignons n'est cité mais sept noms d'associations protestataires (sur 230) sont donnés...

[6] Les rédacteurs expliquent que c'est deux fois le coût de production du kWh nucléaire. Et alors ? Est-ce que ça a un sens de comparer le prix d'une industrie émergente (l'éolien), à une industrie mature (le nucléaire) ; le prix « politique » (pour aider un secteur) à un prix commercial (archi subventionné par d'autres voies d'ailleurs...) ? Et combien ça coûte à EDF ce prix exorbitant (par exemple en comparaison d'une campagne publicitaire ?)



Réaction à l'article du Point du 4 août, intitulé : Massacre à l'éolienne ? 

le 20/08/2005 à 09h54  

     L'hebdomadaire Le Point a publié, dans son numéro du 4 août dernier, un dossier sur l'éolien. Or il s'avère que celui-ci est, contrairement à ce que l'on est en droit d'attendre d'un magazine d'information, totalement partial et anti-éolien. Mais, plus grave encore, l'article est émaillé d'erreurs, de contrevérités. Voici quelques unes des assertions du Point, avec, en-dessous, ce qui se trouve être la réalité.

« Paris a réagi en s'engageant à quasi doubler la part d'énergie renouvelable dans la production d'électricité »
C'est faux, il s'agit d'une obligation imposée par la Directive 2001/77/EC sur la production d'électricité d'origine renouvelable. Par ailleurs il ne s'agit absolument pas de doubler mais de passer de 15 à 21 %.

« Nous sommes déjà le pays qui émet le moins de gaz à effet de serre par habitant grâce au nucléaire »
Si la France est effectivement de loin le pays où le nucléaire compte le plus dans le bilan énergétique au monde, cela ne fait nullement de la France le pays le moins émetteur de gaz à effet de serre, ni du monde, ni des pays de l'OCDE, ni même de l'Europe. La France pointe en effet au 16ème rang (sur 20) des pays de l'OCDE, au 18ème (sur 25) européen et au 47ème (sur 137) mondial, selon l'Agence Internationale de l'Energie.
Sources : Agence Internationale de l'Energie ( www.iea.org ) et Agence de Protection de l'Environnement des USA (yosemite.epa.gov/OAR/globalwarming.nsf/content/EmissionsInternationalInventory.html)

« Paris a réagi (...) en faisant appel à la seule énergie éolienne. (...)n'existe-t-il pas d'autres énergies aussi propres que le vent »
Le tarif d'achat n'est pas réservé à l'éolien : le tarif d'achat est le système de soutien à l'électricité renouvelable choisi par la France. Son coût est peu élevé : environ 50 c d'Euro /habitant/an pour l'éolien. De plus le coût de production de l'électricité éolienne est aujourd'hui très proche de technologies plus expérimentées telle que le gaz naturel (voir étude sur les coûts de l'électricité de l'AIE et l'OCDE http://www.iea.org/bookshop/add.aspx ?id=196 ). De plus, le programme de recherche de la Commission européenne a calculé que l'énergie éolienne présente les coûts externes les plus bas de toutes les technologies de production d'électricité ( www.externe.info ). Les externalités prises en compte incluent les émissions de particules solides, de gaz mais aussi le risque d'accident et le bruit.

« faisant miroiter des profits extraordinaires aux candidats investisseurs. (...) Le profit n'est pas à dédaigner... »
L'industrie éolienne n'est pas une industrie particulièrement lucrative. Elle a, par ailleurs, l'avantage de répartir les richesses et l'activité sur l'ensemble du territoire, alors que les moyens de production centralisés les concentrent exagérément.


« Les premiers à se réjouir de la décision française furent les fabricants de grandes éoliennes. Tous étrangers. »
Etrangers ? Pas si sûr : les 3/4 du marché de l'éolien mondial sont européens et donc issus du même espace économique que la France ! Par ailleurs, l'une des principales raisons est le retard qu'a pris la France sur les autres pays. Est-ce là une raison pour continuer à accumuler du retard ? La France a la chance de posséder le leader mondial de l'éolien petite et moyenne puissances, Vergnet ( www.vergnet.fr).

« les oiseaux déchiquetés par les hachoirs tournoyants »
Ceci est faux. Il est bien sûr important de ne pas installer les éoliennes n'importe où, et en particulier dans les couloirs de migration. Une éolienne tue 0,4 à 1,3 oiseau par an, soit beaucoup moins que les avions, les lignes électriques, ... Et surtout beaucoup moins que le changement climatique contre lequel les éoliennes permettent de lutter. L'une des preuves de l'innocuité de l'éolien pour la faune aviaire est le soutien de la ligue de protection des oiseaux ( www.lpo.fr/etudes/eolien ).

Bruit des éoliennes
Le mieux est sans doute de se rendre sur le terrain. Il est ainsi possible de se faire un avis objectif sur le bruit et l'impact sur les oiseaux. Pour trouver tous les parcs éoliens français : www.planete-eolienne.fr

« Les élus du canton se sont frotté les mains devant cette manne susceptible d'apporter 3 millions d'euros en taxe professionnelle »
Il est important de rappeler à l'auteur qu'il n'y a pas lieu pour les élus « de se frotter les mains » quand ils reçoivent la taxe professionnelle : il s'agit d'argent public qui profite à l'ensemble de la communauté.

« Allemagne, le rêve vole en éclats »
L'Allemagne et le Danemark, les deux pays les plus avancés ne remettent aucunement en cause leur politique de soutien à cette énergie ainsi qu'aux autres énergies renouvelables et à la maîtrise de l'énergie. Ayant mené une politique très volontaire depuis une quinzaine d'année, ces pays, et principalement le Danemark, équipent de moins en moins le territoire de nouvelles éoliennes et axent le développement vers l'éolien off-shore et vers le remplacement des machines anciennes. En effet, la puissance moyenne des éoliennes installées aujourd'hui est deux fois plus importantes qu'il y a 5 ans. Peu de secteurs industriels peuvent afficher des progrès technologiques aussi rapides ! La France devrait connaître une évolution similaire.

« A priori 90 % des Français sont favorables à l'énergie éolienne. Mais ils ne mesurent pas le gigantisme des machines »
Selon le dernier sondage réalisé par Louis Harris pour l'ADEME en 2005, les Français continuent de plébisciter l'éolien, mais surtout le connaissent de mieux en mieux : 76 % ont déjà vu un parc éolien (contre 67 % en 2004). Le taux de personnes favorables à l'installation d'éoliennes dans leur région se maintient à 76 %.
Mieux, selon un sondage réalisé en janvier 2003 par l'Institut SYNOVATE pour l'ADEME sur un échantillon représentatif de 2 090 personnes (dont 530 dans des communes de l'Aude et du Finistère où des parcs éoliens sont en fonctionnement ou en préparation et communes limitrophes), les riverains des éoliennes y sont plus favorables que le reste de la France. Contrairement à ce qu'affirme l'article, les résultats des sondages sont meilleurs auprès des riverains des éoliennes que de ceux qui ne les connaissent pas. Ainsi, quand on demande quels sont les inconvénients des éoliennes, 45 % des Français citent l'esthétique alors qu'ils ne sont que 40 % dans l'Aude et 25 % dans le Finistère. Ils sont même 40 % dans l'Aude et 44 % dans le Finistère à déclarer que l'énergie éolienne ne présente aucun inconvénient, contre 19 % sur l'ensemble des Français.

Impact sur le paysage
Bien sûr, un parc éolien a un impact sur le paysage. Il convient alors de le minimiser en l'intégrant le mieux possible au paysage et au patrimoine construit. Pour relativiser cet impact, précisons qu'aux 700 éoliennes installées à ce jour en France (avec un maximum qui n'excédera manifestement pas 7 000), on peut opposer les 200 000 pylônes de lignes à haute tension, 5 000 à 10 000 antennes-relais de téléphonie mobile, les milliers de châteaux d'eau, de silos à grains... En revanche certaines constructions technologiques jalonnant le territoire sont aujourd'hui acceptées et parfois protégées comme les moulins. De la même manière, des éoliennes bien intégrées peuvent valoriser un territoire ! Enfin, les éoliennes comptent parmi les rares installations industrielles à être presque totalement réversibles : leur retrait rétablit l'environnement dans son ensemble dans son état initial.

Impartialité de l'article
L'article ne semble pas rechercher la neutralité. L'un des éléments les plus flagrants à cet égard est le champ lexical employé. Florilège des termes relevés dans les 2 100 mots du dossier : Traumatisant, inflammation, griffaient le ciel, insidieusement, silhouette anorexique, mouliner comme des forcenés, aucun paysage ne sera épargné, extravagant programme éolien, vent mauvais, défigurée, prix stratosphérique, s'abattent comme un vol de moineaux, empoisonnent, hantent, monstres, affreuse faute de goût, massacre...

Citoyenneté
Pour ne pas laisser la minorité d'opposants à l'éolien faire plus de bruit, des citoyens se sont mobilisés (pétitions, témoignages, argumentaires, photos, création d'association locales,...). Pour agir : www.planete-eolienne.fr

Sources
« Des éoliennes dans votre environnement », CLER, ADEME
« Vade-mecum à l'intention des élus et des associations », Amorce, ADEME, CLER
« Les bruits de l'éolien », Systèmes solaires LPO : « L'énergie éolienne et la conservation de la nature » Etudes ADEME : www.ademe.fr/etudes
Etude ExternE : www.externe.info
Site Internet : www.planete-eolienne.fr




La Marianne d'or de l'écologie 

le 20/08/2005 à 09h51  

     Nature
Vendredi 19 Aout 2005 17:49

La Marianne d'or de l'écologie remise à Saint Gervais le 27 août 2005

Le 11 mai dernier à L'Assemblée Nationale une « Marianne d'Or », César des Maires de France, a été remise à Jean-Marc Peillex Maire et Conseiller Général de Saint-Gervais Mont-Blanc, pour sa démarche environnementale « la montagne à l'état pur».

Imaginée en 1984 par Edgar Faure, Président de l'assemblée et Alain Trampogliéri, Conseiller Municipal de Saint Tropez, cette distinction honore les communes de métropole et d'Outre-Mer qui méritent que leurs actions, et leurs initiatives soient connues et reconnues et deviennent une référence.

Le 27 août à 18h00, au centre de Saint-Gervais Alain Trampogliéri viendra remettre à Jean-Marc Peillex, la Marianne d'or de l'écologie en présence de tous les habitants de la commune. Une cérémonie qui s'adresse à tous les Saint-Gervolains, premiers ambassadeurs de cette ambitieuse campagne de sensibilisation dont le fil conducteur est le respect de la nature.


Page : 1 2 3 4 5 6 7 8