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lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 01/09/2006 à 11h47  

     Nicolas Hulot : «Pour 2007, je déciderai en novembre»

Propos recueillis par Charles Jaigu . Publié le 31 août 2006

«Si la France retrouvait un élan sur les sujets environnementaux, elle pourrait entraîner l'Europe dans son sillage», affirme Nicolas Hulot. Eric Dessons/Gamma.

(Figaro / P. Delort)



Le défenseur de l'environnement, invité aujourd'hui à l'université d'été de l'UDF, entend placer les questions écologiques au coeur de la campagne présidentielle.


LE FIGARO. – Vous avez déclaré que vous seriez candidat à la présidentielle si les questions environnementales ne sont pas prises en compte par les politiques. Ont-ils fait un pas dans la bonne direction ?

Nicolas HULOT. – Je constate que les uns et les autres commencent à bouger. En collaboration avec les experts de la Fondation Nicolas Hulot, nous présenterons des propositions en novembre. Nous sommes ouverts à la critique, et nous savons que l'écologie est une équation complexe.

En 1974, l'écologiste René Dumont avait envoyé une liste de questions aux candidats à l'élection présidentielle et publié leurs réponses. Les choses ont-elles tant changé ?

On se moquait de lui à l'époque. Ce qui a changé, ce sont les Français, qui ont pris conscience des enjeux. Notre pays est mûr pour le passage à l'acte. Je ne dis pas que les clivages politiques doivent tomber, mais il me semble que l'on peut se mettre d'abord d'accord sur le diagnostic du péril climatique et sur l'épuisement tragique d'un grand nombre de ressources élémentaires. Je crois aussi indispensable une sorte de pacte sur ces enjeux. Soyons capables quand les choses vont dans le bon sens, d'où qu'elles viennent, de les encourager. J'ai été consterné par notre société politique, qui n'a pas ménagé ses sarcasmes quand Jacques Chirac a proposé une taxe sur les billets d'avion ou quand il a voulu la Charte de l'environnement.

Recevez-vous des encouragements à vous présenter ?

Evidemment. Mais, pour l'instant, je ne suis pas dans cet état d'esprit.

A quel moment prendrez-vous la décision ?

Nous aurons déposé nos propositions début novembre. A la fin du mois de novembre, on y verra plus clair.

Vous souhaitez la création d'un vice-premier ministre de l'Environnement. Est-ce pour vous une priorité ?

Oui. Jusqu'à présent, on a sous-traité l'environnement dans un ministère de second rang. En 2002, on a élargi la compétence de ce ministère à l'écologie et au développement durable. Mais ça ne pouvait pas marcher. Le développement durable doit, lui, devenir un outil de planification. C'est pour cela qu'il faut s'interroger sur l'architecture gouvernementale. Un vice-premier ministre permettrait, selon moi, de soulager l'exécutif de l'effort d'anticipation et de planification. Il garantirait le cap écologique du gouvernement.

Les présidentiables vous ont-ils répondu à ce sujet ?

Laurent Fabius a déjà repris mon idée de vice-premier ministre. François Hollande l'a évoquée, Ségolène Royal ne l'a pas rejetée, François Bayrou doit se prononcer. Nicolas Sarkozy ne l'a pas écartée et nous en reparlerons de vive voix. J'entends bien que l'élection présidentielle est un enjeu sérieux. Je n'ai pas à mettre de couteau sous la gorge.

Vous serez à l'université d'été de l'UDF aujourd'hui, mais pas à celle de l'UMP demain. Pourquoi ?

J'étais à la convention de l'UMP il y a quelques mois, j'ai décliné leur invitation pour ne pas redire la même chose. En revanche, je n'avais jamais eu l'occasion de répondre à l'invitation de l'UDF.

José Bové affirme que la crise de l'environnement ne peut pas être réglée par un «simple aménagement du système libéral et productiviste».

Pas par dogmatisme mais par simple réalisme, je pense que le système ultralibéral doit être remis en cause. Nous allons redécouvrir la rareté des ressources dans une économie de l'abondance. Nous devrons édicter des règles de modération si on veut éviter un jour des mesures de privation. Cela veut dire qu'il faudra produire des normes strictes, bien sûr, mais aussi inventer une fiscalité incitative et dissuasive.

Etes-vous pour l'abolition de l'énergie nucléaire ?

Pas n'importe comment et pas n'importe quand, si l'on s'est fixé au préalable une discipline drastique d'économie d'énergie et si l'on a dégagé suffisamment de moyens pour faire jaillir un nouveau bouquet énergétique. Supprimer brutalement aujourd'hui l'énergie nucléaire est impossible techniquement et économiquement et augmenterait la consommation des énergies fossiles. Le résultat serait catastrophique pour les énergies fossiles et l'effet de serre, qui est la menace majeure.

Qu'en est-il des OGM ?

C'est un cas d'école du principe de précaution. Nous sommes encore dans le flou, faute d'un recul suffisant. Il ne s'agit pas de refuser le progrès, car seul le progrès scientifique nous permettra de relever les défis que nous traversons. Mais j'entends aussi des scientifiques éminents qui s'inquiètent des effets des OGM sur les organismes. Donnons-nous encore un peu de temps. Et, à un moment donné, nous accepterons ou nous refuserons collectivement les risques propres aux OGM.

Chirac vous a-t-il fait signe depuis que vous avez évoqué votre candidature ?

Il m'a appelé au lendemain de ma déclaration. Il ne m'a pas parlé de mon éventuelle candidature. Il m'a simplement dit qu'il avait essayé de défendre le dossier de l'environnement lors du sommet des chefs d'Etat à Saint-Pétersbourg et qu'il était difficile de se faire entendre. Il a dit qu'il comprenait mon inquiétude.

Les sondages montrent clairement que les Français comprennent l'importance des enjeux environnementaux. Mais un président élu sur ce dossier peut-il vraiment changer la donne, alors que la crise est planétaire ?

On peut toujours dire que le rôle de la France est insignifiant. Je pense tout le contraire. Elle peut être le pays des droits de l'homme de demain. Elle fait déjà partie des dix pays du monde qui jouissent de la biodiversité la plus riche, notamment grâce à ses territoires d'outre-mer. Si la France retrouvait un élan sur ces sujets, elle pourrait entraîner l'Europe dans son sillage. Face au reste du monde, l'Europe est la bonne échelle géopolitique pour défendre ces questions. C'est pour cela que je crois que le débat des huit prochains mois est crucial.



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 31/08/2006 à 09h45  

    

La révolte de Nicolas Hulot


Quel regard portez-vous sur la campagne présidentielle qui s'amorce ?

C'est parti pour être bien franchouillard ! Comme si tout se jouait à l'intérieur de l'Hexagone, alors que les désordres climatiques rendent obsolètes les frontières ! On n'a toujours pas intégré la plus grande menace qui ait jamais pesé sur l'humanité: le péril climatique. La majorité des candidats à l'élection présidentielle semblent s'en désintéresser. Il faut examiner à la loupe leurs tribunes, leurs ouvrages ou leurs interviews pour trouver une malheureuse allusion au réchauffement climatique. C'est atterrant. Quant aux écologistes, faute de privilégier une démarche unitaire, ils sont inaudibles ! Il faut décréter la mobilisation des consciences, mettre en place une véritable union sacrée autour de la lutte contre l'effet de serre.



Est-ce à dire que vos efforts incessants de lobbying auprès des politiques sont muffles ?

J'ai vu tous les candidats en tête à tête. Leur écoute paraît sincère, ils semblent partager, en privé, ma volonté d'agir, mais ils ont tôt fait de reléguer tout cela aux oubliettes pour des raisons de logique électoraliste. Je renvoie dos à dos personnalités de gauche et de droite. Le discours de Nicolas Sarkozy lors de la convention de l'UMP sur l'écologie m'a laissé sur ma faim: c'est une sorte d'habillage, comme si l'écologie était un problème parmi d'autres. Idem du côté socialiste. On m'écoute poliment mais on ne m'entend pas. La preuve ? J'ai proposé à Nicolas Sarkozy d'un côté, à François Hollande et Ségolène Royal de l'autre, la création d'un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable. Tous m'ont promis de prendre en compte cette proposition. Depuis, aucune nouvelle...



Peut-être ont-ils trouvé cette réforme institutionnelle un peu osée...

C'est inédit, mais je répète que l'humanité court à sa perte ! Se contenter d'un ministère de l'Ecologie, c'est le meilleur moyen de ne rien faire. Il faut placer le développement durable au coeur de la politique gouvernementale. Cela ne peut venir que du sommet de l'Etat. Un vice-Premier ministre se chargerait d'une planification à moyen et long terme, de façon à soulager le Premier ministre et le Président, forcément prisonniers du court terme.



Face à cet immobilisme, songez-vous à présenter votre candidature ?

Si rien ne bouge d'ici à novembre, tout est possible. Etre candidat à la présidentielle n'est ni ma vocation ni mon fantasme. Mais si la seule solution est de franchir la ligne rouge, je ne l'exclus pas. Encore une fois, que les politiques prennent leurs responsabilités, qu'ils osent enfin dire aux Français que nous courons à la catastrophe si rien n'est fait.



Quelles autres réformes réclamez-vous ?

L'objectif principal est de lutter contre l'effet de serre. Pour cela, j'attends des changements radicaux dans le domaine de l'énergie, des transports et de l'agriculture. Premièrement, il faut mettre en place une politique drastique d'économies d'énergie et créer un bouquet énergétique en misant sur tout ce qui est renouvelable. L'éolien, par exemple, peut être optimisé. On peut instaurer, petit à petit, une fiscalité énergétique qui se substituera à la fiscalité sur le travail. Hors de question de mettre au pilori seulement les 4x4. Tous les biens de consommation doivent être concernés. Imaginons une fiscalité incitative pour tous les produits respectueux de l'environnement. Et pénalisons tout ce qui est énergivore.



Que proposez-vous en matière de transport ?

Tout simplement un changement de priorité. Un exemple parmi d'autres: comment peut-on continuer à créer la tentation avec des voitures qui peuvent rouler à 200 km/h alors qu'on va vers la pénurie de pétrole ? Contraignons l'industrie à cesser de fabriquer des véhicules qui n'ont plus aucune raison d'être. Pourquoi créer la tentation d'un côté et la culpabilité de l'autre ?



Et les réformes agricoles ?

Il faut modifier en profondeur les pratiques dans ce domaine. Notre agriculture est énergivore et polluante. Encourageons les agriculteurs, qui sont d'abord les victimes d'un système, à produire de la qualité. En conditionnant les aides non à la production mais au coût environnemental. Une réforme de la PAC s'impose. J'appelle à l'organisation d'états généraux de l'agriculture au lendemain de l'élection présidentielle pour préparer cette révolution écologique.



C'est ni plus ni moins une révolution globale que vous proposez...

Si on ne veut pas aller vers une société de privation, il faut imaginer une société de modération. Ce n'est pas par dogmatisme que je mets en cause l'ultra-libéralisme, mais par pragmatisme: chacun peut comprendre que dans un monde où les ressources s'épuisent (eau, pétrole...) il faut de la régulation.



Regrettez-vous d'avoir roulé pour Jacques Chirac ?

II me semble que j'ai bien fait d'aller sensibiliser un homme qui, de par sa culture, était très éloigné des enjeux écologiques. Ma démarche a obligé la droite traditionnelle à s'interroger sur les engagements du Président et la gauche à se positionner. Si je m'étais encarté chez les Verts, je n'aurais pas eu la possibilité de faire diffuser ces idées. Il fallait «déghettoïser» l'écologie.



Vous sembliez pourtant avoir pris, ces derniers temps, vos distances avec le Président.

Je veux d'abord saluer son engagement écologique à l'extérieur. Si les Russes ont ratifié Kyoto, c'est sans doute parce que 1'Elysée a ouvre en coulisses. Autre mesure phare, la taxe sur les billets d'avion. C'est un bon début et il faudrait maintenant envisager de taxer l'ensemble des produits de luxe. Mais il est vrai qu'après l'adoption de la charte sur l'environnement, j'ai pris quelques distances. J'avais l'impression qu'on m'invitait à Matignon plus pour me calmer les nerfs que pour avancer ! Bref, que les actes ne suivaient pas les discours. Reste que, depuis huit mois, le gouvernement a pris quelques louables mesures comme la taxation sur les vignettes pour les voitures les plus polluantes ou la signature du décret sur l'interdiction des sacs plastique aux caisses. Mais cela n'est pas suffisant.



Tout le monde semble avoir aujourd'hui conscience de la menace climatique, surtout avec le retour de la canicule.

Plus aucun scientifique sérieux ne conteste que l'effet de serre génère un réchauffement climatique global.
En France, les climatologues ont constaté un degré d'élévation moyen de la température depuis une vingtaine d'années. Même s'il faut rester prudent, la canicule actuelle semble témoigner de cette évolution, comme les inondations à répétition ou la sécheresse. Nous allons assister à des désordres colossaux: des précipitations plus violentes, de graves sécheresses qui engendreront des crises migratoires, sanitaires, des tensions géopolitiques. Elles provoqueront aussi une érosion plus brutale encore de la biodiversité.



Selon vous, c'est l'autre grand péril écologique de ce siècle...

Et pourtant, personne n'en parle ! C'est une tragédie: on assiste actuellement à la plus grande perte d'espèces animales et végétales depuis que la vie existe sur Terre.
Chaque jour, des espèces disparaissent sans même qu'on ait eu le temps de les recenser. Non seulement on se prive ainsi de ressources alimentaires ou médicales, mais tous les grands équilibres se trouvent bouleversés.
Dans la nature, comme dans l'humanité, on est plus fort quand on est varié et divers que quand on est uniformisé.




La révolte de Nicolas Hulot (Le Journal du Dimanche, 30/07/2006)



lesourire.ducotentin@libertysurf.fr 

le 13/06/2006 à 08h51  

     Campagne pour la propreté des plages françaises





Les estivants sont invités à se mobiliser cet été contre les déchets qui transforment bains de mer en plongeons dans les sacs de plastique et bains de soleil en inhalations de mégots, dans une campagne lancée dimanche par le ministère de l'Ecologie. La campagne "Ports et littorals propres" rappelle que la pollution du milieu marin provient en bonne partie des déchets déposés par les particuliers, en mer mais aussi depuis la terre ferme, via les rivières ou les égoûts.

Le ministère va distribuer, en anglais et en français, 10.000 affiches sur les côtes françaises rappelant que "certaines traces ne s'effacent pas". Lors de son expédition à Clipperton en 2005, l'explorateur Jean-Louis Etienne avait été saisi par la quantité de bouteilles plastique, baskets éventrées, filets de pêche et même téléviseurs échoués sur cet îlot au coeur du Pacifique: à 1.200 km des côtes les plus proches, ses équipes avaient collecté plus de 30 t de déchets, déposés en couronne autour de l'îlot de 7 km2.

Les 4 tonnes de déchets ramassées par 140 bénévoles sur les plages de Plouvenon (Côtes d'Armor) en mars dernier ou les 16.600 m3 collectés sur le littoral aquitain chaque année sont autant de signaux d'alarme, comme les 89 tonnes récupérées en mer au cours de l'année 2004, grâce à l'implication des pêcheurs.

Une étude de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) a permis d'estimer les quantités considérables de déchets gisant au fond des mers: 150 M d'objets pour la Mer du nord, 50 M pour le Golfe de Gascogne, 300 M dans le bassin méditerranéen et 40 M en Adriatique... Même à 2.500 m de fond sous la banquise arctique, on compte encore 60 déchets au km2.
Lundi 12 Juin 2006



mpcab@wanadoo.fr 

le 24/03/2006 à 17h34  

     MARDI DE L’ENVIRONNEMENT

Dans le cadre des "Mardis de L'Environnement" , L'Institut Océanographique Paul Ricard (IOPR), la Société Européenne des Réalisateurs de L'Environnement (SERE), ont le plaisir de vous inviter pour un débat sur :


L'environnement dans les médias: un espace qui doit grandir


L'environnement a une place reconnue dans les médias, mais encore insuffisante. La demande du public est là, les professionnels sont actifs, alors quelles sont les nouvelles directions à mettre en oeuvre pour progresser ?



Autour de Patricia Ricard,



- Clélie Mathias, journaliste, Direct 8 , Emission "Touche Pas Ma Planète", le samedi et le dimanche de 13h30 à 15h00,



- Anne Bauer , Grand Reporter environnement "Les Echos", Présidente de L'AJE, Association des Journalistes de L'Environnement,



- Carine Mayo, Journaliste, Présidente des JNE,



- Denis Delbecq, Créateur de la rubrique Terre, Libération,



- Charles-Henri Dubail, directeur de Victoires-Éditions (Environnement Magazine, Hydroplus, Recyclage récupération)



- Denis Cheissoux, journaliste, "CO2 mon Amour", France Inter, (par telephone de Poitiers-sous réserve),



- Michel Thoulouze, Homme de télévision avant tout , il a créé entre autres les émissions 'Sept sur Sept', 'Dimanche Magazine' et 'Résistance'. Après avoir rejoint Canal Plus, il produit Les Nuls puis crée les chaînes Planète, Canal Jimmy, Ciné Cinémas et Seasons. Il est aujourd'hui vigneron dans la région de Venise et écrivain.


- Jean-Louis Caffier,Journaliste,Présente l’Emission hebdomadaire « Terre Mere » sur LCI, Président de L’Association « Climat-Energie-Humanité-Médias »

- Revue d'actualité d'Alain Zecchini

Présentation de nouvelles parutions de livres



Le Mardi 4 Avril , de 18h30 précises à 20h30,

A L'ESPACE PAUL RICARD, Galerie Royale 2, 1er Etage - 9 Rue Royale 75008 Paris - Métro: Concorde et Madeleine.



Pour toute information complémentaire, vous pouvez consulter le site
www.mardi-sere.com .Contact : mpcab@wanadoo.fr



LE VENT : UNE éNERGIE SANS COMBUSTIBLE. QUI PEUT LUI DIRE NON ? 

le 27/02/2006 à 22h27  

     ATHÈNES, February 27 /PRNewswire/ --
- Les responsables industriels et les politiciens les plus influents lancent la stratégie << Sans combustible >> lors de la conférence annuelle sur le vent
- EWEC 2006 : European Wind Energy Conference and Exhibition, Athènes, 27 février - 2 mars 2006
Les politiciens et représentants clés du secteur de l'énergie participant à la conférence européenne sur l'énergie éolienne 2006 qui se tient à Athènes (EWEC 2006) ont bien accueilli la déclaration de principes du secteur de l'énergie éolienne intitulée << Solution sans combustible >> (2), qui résume la manière dont l'énergie éolienne élimine les conséquences et risques économiques liés aux prix instables et incertains du combustible, procurant ainsi une solution indigène et réaliste à l'actuelle crise énergétique européenne.
<< L'énergie éolienne est unique dans le sens où elle ne nécessite aucun combustible. Par conséquent, elle ne comporte aucun risque lié à la hausse du combustible, aucun frais de combustible, aucune dépendance énergétique externe et des coûts d'entretien et de fonctionnement extrêmement bas. Le vent est puissant sans combustible. Qui peut lui dire non ? >>, interroge Ian Mays, président/directeur général de la conférence, RES, RU, lors de l'ouverture de la conférence EWEC 2006.
L'ère de l'énergie traditionnelle bon marché et abondante est terminée. Alors que nous assistons actuellement à la hausse des prix de l'énergie et de la demande et que nous nous trouvons confrontés à une insécurité de l'approvisionnement énergétique ainsi qu'à un changement climatique, nous oublions souvent que l'Europe est chef de file mondial dans le domaine des technologies énergétiques renouvelables, la plus prometteuse et mature étant l'énergie éolienne. L'Europe, qui est riche en ressources énergétiques éoliennes, dispose de suffisamment d'énergie éolienne pour alimenter l'ensemble du continent.
- Stavros Dimas, Commissaire européen pour l'environnement, déclare : << Le vent est l'une des technologies européennes dont la croissance est la plus rapide et à ce jour elle a déjà permis de créer 200 000 emplois. Il est essentiel d'encourager les énergies renouvelables pour notre avenir, afin de préserver les ressources terrestres non renouvelables pour les générations à venir, pour augmenter la sécurité de nos approvisionnements énergétiques et pour lutter activement contre les changements climatiques. L'énergie éolienne peut contribuer positivement à atteindre ces objectifs. >>
- << D'ici 2010, 20,1 % de la production énergétique grecque sera issue de l'énergie propre. La création d'un nouveau cadre juridique en association avec une nouvelle planification spatiale pour l'installation de systèmes de sources énergétiques renouvelables dans des régions à fort potentiel énergétique prépare le terrain pour des investissements à grande échelle, >> indique Dimitris Sioufas, Ministre grec du développement. << La Grèce est l'un des dix premiers pays au monde susceptibles d'attirer des capitaux destinés à l'énergie éolienne. L'énergie éolienne est un secteur énergétique à croissance rapide, un moteur pour l'économie et qui préserve l'environnement.>>
- << Nous nous trouvons à un moment crucial dans l'histoire de l'approvisionnement énergétique et l'énergie devient la première préoccupation des politiques, >> affirme Britta Thomsen, MEP, vice-présidente de l'ITRE Committee au Parlement européen. << Aujourd'hui, 50 % des besoins énergétiques européens sont couverts par les importations et cette proportion est susceptible d'augmenter pour atteindre plus de 70 % dans les vingt prochaines années. D'ici 2030, les importations pétrolières devraient passer de 76 à 88 % et les importations de gaz de 50 à 81 % par rapport à 2000. L'énergie éolienne, ainsi que d'autres technologies renouvelables, peuvent constituer une solution d'approvisionnement importante et sûre. >>
- << Le développement d'énergies renouvelables est non seulement bénéfique pour le climat, mais il permet également de renforcer l'économie et de créer des emplois. Les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les économies d'énergie sont les trois piliers d'un approvisionnement énergétique durable. À l'occasion de l'EWEC 2006 aujourd'hui, je préconise cette voie, qui réduit notre dépendance vis-à-vis des importations en combustible et rend notre approvisionnement énergétique plus sûr, >> déclare Michael Müller, secrétaire d'État parlementaire allemand.
- << Avec l'installation record de 6 183 MW en Europe en 2005, l'énergie éolienne a atteint l'objectif de 40 000 MW fixé par la Commission européenne pour 2010, soit cinq ans avant la date prévue, >> indique le Professeur Arthouros Zervos, Président de l'EWEA. << L'énergie éolienne est en passe de représenter une proportion de plus en plus importante de l'éventail énergétique européen. D'ici 2010, le marché mondial de l'énergie éolienne devrait doubler pour atteindre 16 milliards d'euros par an. Selon les prévisions commerciales de l'EWEA, 180 GW de vent génèreront 12 % de l'ensemble des besoins TWh pour l'Europe en 2020 et fourniront 37 % de l'ensemble de la nouvelle capacité générée au niveau européen.
Notes aux rédacteurs :
(1) La conférence et le salon européens sur l'énergie éolienne 2006 va accueillir plus de 500 présentations orales et sur panneaux, 150 sociétés exposant leurs produits et 1 200 délégués s'étant inscrits pour y assister.
info@ewec.info
(2) Le rapport de février 2006 sur la crise énergétique européenne et la solution sans combustible peut être téléchargé sur :
www.no-fuel.org
Le vent : une énergie sans combustible : - aucun risque géopolitique - aucune dépendance énergétique externe - aucune importation énergétique - aucun frais de combustible - aucun risque de hausse des prix du combustible - aucune exploration - aucune extraction - aucun raffinage - aucun pipeline - aucune contrainte liée aux ressources - aucune émission de CO2



Pour capter l'énergie des oceans, 

le 27/01/2006 à 13h47  

     les Anglais tirent les premiers, Le Monde, 23/01/06
Herve Morin

Le Havre (Seine-Maritime) envoyé spécial - Il y a eu l'usine marémotrice de la Rance, ouverte il y a tout juste quarante ans prés de Dinard (Ille-et-Vilaine), et qui reste la plus grande installation de ce type au monde (240 MW). Et puis plus rien, ou presque, en France, pour capter l'énergie des oceans. Mais la hausse du prix des hydrocarbures et les engagements de réduction des emissions de gaz à effet de serre pourraient changer la donne, ainsi que certains l'ont déjà compris. C'est le cas de la Grande-Bretagne, en pointe dans ce domaine, comme l'a montré un seminaire franco-britannique sur les énergies marines qui s'est tenu au Havre les 19 et 20 janvier.
Outre-Manche, les projets pullulent. Serpents de mer articulés, prototypes de pedalos à hydrofoils immergés, hydroliennes ancrées au fond de l'eau ou montées sur des pieux, l'imagination des ingenieurs n'est guere bridée. Et pour cause : en 2010, la Grande-Bretagne devra avoir reduit ses emissions de CO2 de 20 % par rapport à celles de 1990 et produire 10 % d'energies renouvelables. Elle se donne donc les moyens de ses ambitions, a rappelé Sir John Holmes, ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris : "Vingt-neuf millions d'euros ont été investis depuis 1999 dans des programmes d'energie marine et un fonds de 61 millions d'euros sur trois ans est prevu pour des demonstrateurs." Toute une infrastructure se met en place, souvent inspirée de ce qui a déjà été fait dans l'eolien offshore, arrive à maturité et dont les acteurs se diversifient. Un atlas des ressources de l'energie marine a déjà été dressé. Dans les iles ecossaises d'Orkney, un Centre européen d'energie maritime (EMEC) a été crée pour permettre aux entreprises de tester leurs prototypes : des cables electriques, reliés au reseau national, et des fibres optiques sont couples à des bouées en mer pour mesurer les performances et le comportement des engins. "Il s'agit d'aider l'industrie à se mettre à l'eau et de definir des standards", explique Neil Kermode, son directeur.
"La mer va arbitrer"
Pelamis, sorte de serpent de mer articulé de 150 metres de long et de 700 tonnes, d'une puissance de 750 kW, y a fait ses premières armes en 2004. Le premier tronçon d'une future ferme à vagues devrait être livré au printemps au Portugal. Et, pour le courant de marée, le projet SeaGen (1 MW) de Marine Current Turbines Ltd est proche de la commercialisation. Si, en France, EDF se contente d'études préliminaires, sa filiale britannique, EDF Energy, vient d'investir 3 millions d'euros dans SeaGen.
Face à ce volontarisme, la France, qui dispose pourtant d'importants moyens d'essai, fait pale figure. "Les energies marines ne sont pas des axes prioritaires dans le developpement du renouvelable de l'Agence de l'environnement et de la maitrise de l'energie (Ademe)", convient son representant. Et le délegué interministeriel au developpement durable, Christian Brodhag, s'est d'emblée presenté "comme un facilitateur de projet, non un financeur". L'idée étant de créer un consortium recherche-industrie pour chercher des financements du côté de l'Agence de l'innovation industrielle.
Il est vrai que le secteur est encore dans l'enfance et que, outre les aspects reglementaires, environnementaux et les conflits d'usage de la mer qui ne manqueront pas de surgir, il reste nombre de questions scientifiques et technologiques à etudier. "Jusqu'ici, presque tous les projets se sont retrouvés par le fond, rappelle Alain Clement (Ecole centrale de Nantes, CNRS), père du projet Searev, un systeme de récupération de l'energie des vagues constitué d'un flotteur et d'un volant d'inertie. Les technologies sont très différentes. La mer va arbitrer."
Les prochaines années verront aussi une selection financière s'opérer : entre le prototype de laboratoire et l'engin commercialisable, il faut multiplier l'investissement par cent. L'effort ne peut être entièrement privé : si une ferme d'energie des vagues est prête à éclore au Portugal, c'est parce que ce pays a institué un prix élevé pour le rachat de l'électricite renouvelable par les compagnies électriques. En France, les tarifs de rachat ne sont pas assez élevés pour justifier un tel investissement industriel. Mais ils doivent être révisés avant le 31 mars. Nul doute que les promoteurs de l'energie marine feront d'ici là le siège du ministère des finances.
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LEXIQUE
Courant de marée
Les premiers moulins à marée ont vu le jour au XIIe siecle. L'usine de la Rance s'en est inspirée. Les "hydroliennes", dont les pales peuvent tourner selon un axe horizontal (SeaGen, MCT Ltd) ou vertical (Harvest, labo 3S, Grenoble), se passent de barrage.
Energie des vagues
Les tubes articules du Pelamis (OPD Ltd) ou le flotteur-pendule du Searev (Ecole centrale de Nantes) utilisent le mouvement de l'onde. Les bras du Wave Dragon danois guident l'eau vers des turbines, tandis que l'Hydro-gen (Aquaphile SARL) est une roue à aubes flottante.



Première éolienne horizontale à Equihen Plage Equihen Plage 

le 13/01/2006 à 14h35  

     Littoral du Pas-de-Calais


Eolienne horizontale - F3 NPDCP
La technique a été créée il y a quatre ans aux Pays-Bas. C'est une première pour le littoral régional


La forme de l'éolienne surprend un peu au départ. Les pales sont de forme elliptique si bien que l'ensemble de l'éolienne ressemble un peu à un ballon de rugby d'environ 5 mètres de long et posé horizontalement.

Le tout est monté sur le toit d'un immeuble faisant face à la mer et devrait permettre de produire toute l'année l'électricité nécessaire au chauffage et à l'éclairage des parties communes de l'immeuble (deux bâtiments collectifs de 20 logements chacun).

A Equihen Plage (littoral du Pas-de-Calais), le système vient d'être installé. C'est une première sur la Côte d'Opale mais le système est en place depuis quatre ans maintenant aux Pays-Bas. Le système se compose de deux rotors reliés à une génératrice elle-même branchée sur le réseau.

La puissance de l'engin est bien sûr inférieure à celle d'une éolienne verticale mais les nuisances sonores sont considérablement réduites, d'où la possibilité de les installer sur le toit d'un immeuble d'habitations.



La Basse-Normandie 2ème région éolienne de France 

le 07/01/2006 à 19h18  

     2ème région la plus ventée, la Basse-Normandie va posséder les plus grandes éoliennes au monde


Saint-Martin-des-Besaces, dans le Calvados, pourra s'enorgueillir de posséder, d'ici la mi-janvier, 2 des plus grandes éoliennes au monde, des géantes de 80 m. de haut.

Le vent, après le nucléaire

17 éoliennes dans la Manche, bientôt 39 dans le Calvados, la Basse-Normandie se dote d'une énergie renouvelable quasiment inépuisable: le vent.

Elle est, après la Bretagne, la région où il souffle le plus, et tire parti de cet atout pour diversifier ses sources d'une énergie, qui, au fil du temps, devient de plus en plus onéreuse.

Productrice d'electricité nucléaire, avec sa centrale de Flamanville (Manche), qui sera dotée du futur réacteur EPR, encore plus puissant, la région joue désormais la carte de l'énergie renouvelable, dont l'Europe souhaite qu'elle représente plus de 10% de l'énergie utilisée sur le continent.

Les géantes du bocage

80 m. de haut, des pales de 43 m. d'envergure, d'un poids de 7 tonnes: Saint-Martin-des-Besaces voit pousser sur son territoire deux des plus grandes éoliennes sur le marché. Chacune produit une puissance capable d'alimenter pas moins de 4000 foyers!

Elles seront opérationnelles à la mi-janvier, après une longue période de montage, opération particulièrement délicate en raison des dimensions des 2 géantes.

Un chantier très européen, puisque les éoliennes sont danoises, les monteurs allemands et le chef de chantier britannique! Quant à l'entreprise propriétaire, il s'agit d'une filiale d'EDF.




Eolienne d'Auvers (Manche) 

le 07/01/2006 à 18h21  

     jeudi 5 janvier 2006
Auvers attend toujours son éolienne
Les trois installées à Méautis fin 2005 fonctionnent correctement.


L'installation de quatre éoliennes sur le site de Méautis-Auvers représente un investissement de 8 millions d'euros pour la société qui a développé le projet. Trois sont en place depuis novembre 2005, des techniciens les examinent cette semaine sous toutes les coutures. Quant à la quatrième, son montage est repoussé à cause d'un problème avec les fondations.
Trois éoliennes sont installées à Méautis depuis la fin de l'année 2005. La commune d'Auvers en attendait une dans la foulée mais il y aura au moins 6 mois de retard. Les fondations qui devaient accueillir ce géant, dont le mât pèse à lui seul 141 t, n'étaient pas conformes, elles vont être entièrement refaites.
Un, deux trois, et... le compte n'y est pas. On attendait pour la fin de l'année dernière quatre éoliennes dans les champs autrefois utilisés par les Américains comme camp d'aviation, à Méautis et Auvers. Mais il y a eu un léger contretemps. La 4e, celle qui doit être implantée à Auvers, manque à l'appel.

Au mois de novembre, « on s'est aperçu que les fondations n'étaient pas conformes », précise Pierre Mat, le gérant de La Ferme éolienne. Le socle n'était pas tout à fait droit. « Au sol, 2 cm de décalage, ça peut paraître un détail. Mais ça représente 50 cm d'oblique en haut du mât ! » Pas question d'édifier une éolienne qui penche. La société exploitante a donc tout arrêté et décidé de refaire les fondations.

Mais l'entreprise qui les avait réalisées _ pour les trois éoliennes de Méautis également, et sans rencontrer aucune difficulté _ n'a pas apprécié d'être mise en cause. D'autant plus qu'elle n'a pas reçu son chèque pour tous les travaux effectués. À Vik Constructions, basée à Carentan, ZI de La Madeleine, on est très déçu. « Notre entreprise compte une vingtaine de salariés et cette affaire nous cause de grosses difficultés évidemment, indique son PDG, Serge Hébert. J'aurais des dommages et intérêts à faire valoir ». Vik a assigné la société de Pierre Mat en justice, le tribunal de commerce de Coutances a nommé un expert. Il doit déterminer, d'ici le 11 janvier, qui est responsable de l'affaissement de l'un des pieds de la couronne d'encrage. « Notre erreur est loin d'être prouvée », estime Serge Hébert. Réponse dans une semaine.

En attendant, la destruction des fondations doit être achevée mi-janvier et de nouvelles bases réalisées en février. Le tout par la société Quille, de Cherbourg, qui a récupéré le marché. Le montage de la dernière éolienne est prévu au mois d'avril.

Le maire d'Auvers, Côme Hérout, trouve ce retard « regrettable. J'espère qu'elle va être installée le plus vite possible, on attend des retombées très intéressantes ». Pour Pierre Mat, il était indispensable de prendre des précautions, quitte à faire supporter une partie du coût entraîné au responsable de la malfaçon. « On ne pouvait pas prendre de risques sur la solidité de l'ouvrage à long terme. »

Reste les trois éoliennes en place à Méautis. Il est vrai que ces derniers temps, elles ont tendance à ne pas tourner... Pas de panique, explique le gérant du site : « C'est normal, après 300 heures de fonctionnement, on doit vérifier l'état des machines. » Les boulons sont-ils bien serrés, dans quel état sont les moteurs, le transformateur, les connexions et les alarmes de sécurité ?

Les techniciens vérifient tout depuis mardi et cela prend trois jours par éoliennes. Ensuite, retour à la normal.


Véronique LIBER.



Discours 

le 27/11/2005 à 12h19  

     "Il faut développer bien sûr les énergies renouvelables en sachant qu'elles ne pourront pas tout régler. Aujourd'hui, il n'y a pas de solution unique à l'équation énergétique. Si l'on excepte l'hydroélectricité, les énergies renouvelables représentent environ 6% de notre consommation contre 15% en Allemagne. Il faut franchir le seuil des 10% en encourageant la biomasse, le solaire, l'éolien l'éolien, notamment offshore."

Nicolas Sarkozy
Ecologie : penser loin, agir vite
Mercredi 19 octobre 2005 - Convention UMP à l'Assemblée nationale


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